Culte du 15 octobre 2023 à Sète

Culte du 15 octobre 2023 à Sète

Culte du 15 octobre 2023 à Sète

Aujourd’hui, nous sommes en communion de prière avec le culte des aumôniers de prison qui sont en séminaire au Lazaret et vivent leur culte ce matin aussi.

Musique

Annonce de la grâce et de la paix

« « Où est la maison de Dieu ? », demandait un rabbin à des hommes instruits. Ils se moquèrent de lui : « – quelle question stupide ! la terre est remplie de sa gloire et toi, tu demandes où est sa maison ? ».

Le rabbin réfléchit un moment et répondit à sa propre question : où est Dieu ? Dieu est là où l’homme le laisse entrer. »

Chers frères et sœurs, pour laisser Dieu faire sa demeure en nous, il nous faut prendre du temps, parfois beaucoup de temps. Le temps de la halte pour déposer notre agitation, nos soucis, tout ce qui fait le tumulte de notre quotidien.

Il nous faut prendre le temps du silence, pour cultiver notre être intérieur et pour nous mettre à l’écoute d’une parole qui fasse de nous des vivants.

Que ce culte soit pour nous un temps de halte et de ressourcement. Un temps de prière et d’espérance. Un temps où nous invitons Dieu à venir chez nous pour renouveler et bénir, apaiser et guérir, Amen.

Spontané « Dieu présent »

Louange et reconnaissance

Seigneur Jésus, à la foule qui veut plus de miracles, tu dis : je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Tu es le pain de notre faim, tu es le vin de nos festins.

A ceux qui sont perdus et qui cherchent le chemin, tu dis : je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Tu es le berger qui nous conduit, et l’agneau qui nous guérit.

Aux disciples réunis pour la dernière fois autour de la table, tu dis : je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi ». Tu es chemin dans nos déserts, tu es la vérité de notre prière.

Béni sois-tu, Seigneur Jésus. Amen.

Ps 138 Que tout mon cœur soit dans mon chant

Notre vie devant Dieu

Père, nous voulons te dire à présent tout ce qui nous fait mal.

Nous voulons aussi te confier notre propre complicité au mal, ne serait-ce que par lâcheté ou indifférence.

Apprends-nous à nous placer devant toi dans la vérité et la confiance.

… Amen.

Spontané « Quand le soir descend » 49-17

Parole de résurrection de la part de Dieu

Quand le fils qui a dilapidé tout son héritage retourne vers son Père après une longue errance et accablé de pauvreté, il lui dit : 

Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Accepte-moi comme un de tes serviteurs.

Le père ouvre les bras, accueille l’enfant qu’il a tant attendu, et lui répond : Tu n’es pas mon serviteur. Tu es mon fils bien-aimé. 

Dieu est un père qui accueille et qui pardonne celui qui se retourne vers lui sincèrement. Aujourd’hui, il nous redit ce qu’il n’a cessé de répéter depuis le jour de notre baptême :

Je t’ai appelé par ton nom depuis le commencement de ton histoire. Je t’ai formé des profondeurs de la terre et je t’ai tissé dans le sein de ta mère. J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main. Je te garde une infinie tendresse et je prends soin de toi. J’ai mis en toi toute ma joie. Amen

Spontané Al 64-13

Prière d’illumination

Au moment où nous ouvrons les Ecritures, nous pouvons être tentés d’y chercher un reflet de notre propre gloire, une confirmation de nos propres idées, une approbation de notre propre justice. Alors nous sonderons les Ecritures mais nous passerons à côté du Christ.

Au moment où nous ouvrons le Livre, donne-nous Eternel d’y entendre une parole qui proclame ton royaume et ta justice. Et si cette parole conteste nos choix de vie, change notre cœur, pour qu’il se convertisse à Jésus Christ. Amen. 

Nous lisons dans l’évangile selon Matthieu, au chapitre 14, les versets 13 à 21

A cette nouvelle, Jésus prit un bateau pour se retirer à l’écart, dans un lieu désert. Les foules l’apprirent, quittèrent les villes et le suivirent à pied.

Quand il descendit du bateau, il vit une grande foule, et il en fut ému ; il guérit leurs malades.

Le soir venu, les disciples vinrent lui dire : Ce lieu est désert, et l’heure est déjà avancée ; renvoie les foules pour qu’elles aillent s’acheter des vivres dans les villages.

Mais Jésus leur dit : Elles n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez-leur vous-mêmes à manger.

Ils lui disent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons.

Et il dit : Apportez-les moi ici.

Il ordonna aux foules de s’installer sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, et les disciples en donnèrent aux foules.

Tous mangèrent et furent rassasiés, et on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient.

Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants.

Ct 22-04, st 1 et 3 Oh parle-moi Seigneur

Prédication

A cette nouvelle, Jésus se retire à l’écart. Cette nouvelle que jésus vient d’apprendre, c’est l’horreur : le massacre que vient de commettre le roi Hérode. Le roi Hérode vient de faire décapiter Jean-le-Baptiste, lui le prophète, l’homme de Dieu, au motif qu’il dénonçait la vérité et l’injustice. L’horreur, le massacre, nous aussi, nous le prenons en pleine figure dans notre monde d’aujourd’hui, jusque dans notre propre pays. Alors nous avons besoin de nous tourner vers Jésus, de regarder à Jésus. Comment fait Jésus, face au mal absolu ?

Jésus se retire vers un lieu désert, à l’écart.

Découragé ? Usé ? Déçu ? Dégoûté de ce qui règne si souvent dans le cœur de l’humain ? Jésus fuyant le monde ? On peut tout imaginer puisque Matthieu n’en dit rien. Et c’est peut-être cela qui est signifiant justement : pour Matthieu, Jésus ne s’embarrasse pas de commentaires ni d’interprétations. Il passe à l’acte. Il se dirige là où il sait pouvoir retrouver la Source. Car le désert, dans la tradition biblique, c’est le lieu de la rencontre amoureuse, le lieu du désir, le lieu de l’alliance avec la Force divine que Jésus appelle son Père.

Oui, peut-être déstabilisé par tant de violence, décontenancé par ce déferlement de haine et de cruauté -comme nous pouvons parfois l’être nous-mêmes-, plutôt que de haïr à son tour, plutôt que de se venger, plutôt que de condamner, plutôt que de se lamenter, Jésus part dans le lieu de l’approfondissement de l’union à Dieu. Le retrait, le désert, la solitude, le cœur à cœur avec la Source.

Quand le pire surgit, Jésus part à la recherche de son Père.

Et les foules, que font-elles ? Elles partent à la recherche de Jésus.

Jésus, parti pour se retirer, voit la nombreuse foule le suivre. Il voit et il est pris aux entrailles – il est saisi de compassion. Comment ne pas l’être ? Etres humains si fragiles, si précaires, si ballotés par les événements, si creusés par le manque, si terrifiés par la peur… pauvres, malades, infirmes, rejetés, méprisés, délaissés, exploités… Jésus se laisse toucher au plus profond de sa matrice maternelle, de son amour maternel, par ces êtres qui ont faim. Faim de pain, mais surtout faim de paix, faim d’espérance, faim de confiance, faim de justice sur terre, faim d’une parole vraie.

C’est alors que Jésus-Mère va apprendre à ses disciples à se faire mères-nourricières.

Cependant, pour l’heure, les disciples ne sont pas prêts à voir si loin, ni si profond.

Là où Jésus regarde, lui, avec ses entrailles tissées de l’amour divin, les disciples, eux, voient avec leurs yeux de chair.

Ils voient l’heure qui passe… ils voient les foules qu’il va falloir nourrir, et ils voient qu’ils n’ont pas suffisamment de nourriture matérielle pour cela, ils voient tous les obstacles qui se présentent. Ils voient qu’ils risquent de se retrouver en échec dans leur mission – alors mieux vaut renvoyer les foules, comme ça, on n’en parle plus, et on se retrouve tranquille entre nous.

Mais Jésus les accule. Au lieu de calculer le « beaucoup » qu’ils n’ont pas, Jésus les invite à compter sur le peu qu’ils ont. Il les accule à aller plus loin en eux-mêmes, à aller chercher encore plus profond les ressources enfouies en eux-mêmes.

A partir de ce peu de moyens et de leur fidélité bien médiocre, Jésus peut faire surgir l’abondance. Il n’est donc pas du tout question de renvoyer la foule. Au contraire, la compassion de Jésus se fait commandement : Donnez-leur vous-mêmes à manger !

Il les envoie devenir pain pour la foule en détresse.

Jésus les envoie – mais ne les abandonne pas. Il ne fera pas le travail à leur place ; ce sont bien eux qui vont donner à manger à la foule, c’est bien par eux que cela passe. Mais Jésus est là, près d’eux, avec eux, qui ne les laissera jamais orphelins. Par sa Présence et par sa prière, Jésus accompagne les disciples dans leur mission.

Alors, Jésus prend le don des disciples, le peu qu’ils ont à offrir, il le prend dans ses mains.

Jésus lève les yeux au ciel, et c’est le ciel descend sur la terre.

Jésus bénit et partage – Jésus prie et multiplie.

Et c’est alors que les disciples sont rendus capables de nourrir les foules par eux-mêmes.

C’est la communion entre Jésus et les disciples, c’est cette intimité entre Jésus et le disciple qui rend ce dernier capable de nourrir un être en quête, un être en quête d’espérance, un être en quête de Dieu, un être qui a réellement besoin d’être secouru.

Ici, le disciple n’est pas seulement un témoin. Il est rendu capable de donner à manger lui-même. De donner de la nourriture qui comble l’âme en manque de plénitude. Ce n’est pas par lui-même qu’il en est capable, mais c’est par la présence, la parole et la prière de Jésus auxquelles le disciple se fie.

Et tous furent rassasiés. Tous furent rassasiés.

Le rassasiement, la plénitude de l’humanité, réside dans l’intimité vécue entre Jésus et ses disciples. 

Cette intimité vécue entre le Père, le Fils et nous-mêmes, nous transforme, chacun, chacune, en corbeilles de pains. Il est là, le miracle. Le miracle, c’est que nous-mêmes soyons transformés en corbeilles de pains.

Chaque disciple – Douze, comme les Douze tribus d’Israël, comme les Douze apôtres-, chaque disciple devient une corbeille pleine de pains – pleine, remplie, signe de plénitude.

C’est donc la plénitude vécue du disciple qui nourrit et comble le manque profond des foules. Non pas en supprimant le manque lié à la condition humaine, mais en nourrissant un ailleurs de l’être humain, ce lieu où tous, hommes, femmes, enfants, peuvent vivre la rencontre intime avec Jésus qui va bouleverser leur existence – et les transformer, à leur tour, en corbeilles de pains vivantes.

Notre monde, ne vit-il pas en plein désert aujourd’hui ? Désert de repères, désert de valeurs de respect de l’autre, valeurs relationnelles…

Et nos Eglises chrétiennes dans ce monde, ne sont-elles pas aussi en plein désert aujourd’hui ? Ne sont-elles pas en manque : en manque de croyants, de pasteurs, d’engagés, de conseillers presbytéraux, bref, de vocations, mais aussi en manque d’argent, d’image de marque, en manque de continuité, de fidélité, etc. Jésus peut nous sembler éloigné, voire absent de son Eglise.

Peut-être s’est-il réfugié bien loin, à l’écart, découragé par toutes les horreurs commises depuis si longtemps dans les Eglises chrétiennes ?

Pourtant, ce récit nous dit qu’il est là. Qu’il est présent et qu’il conduit lui-même tous les partages que les disciples organisent avec leurs petits moyens, avec leurs ridicules petits moyens.

Oui, l’Eglise a bien pauvre apparence. Mais elle est bel et bien le lieu de l’habitation de Jésus. Au milieu des décombres, Jésus est là.

Ce récit nous redit sa proximité,

sa présence réelle au cœur du monde et des Eglises,

sa prière et sa parole qui bénit.

Et lui, il multiplie.

Même quand nous ne le voyons pas, même quand nous ne le savons pas, Il multiplie.

Lui, et lui seul sait où, quand et comment. Alors gardons confiance, et gardons le cap sur Christ notre vie. Amen.

Musique

Ct 21-08 st 1 et 3, C’est toi Seigneur qui nous unis

Confession de foi n°10

spontané

Offrande et annonces

JF parrainage de J. Freddy – carte pour les 7 ans de J. Freddy

CRCF – prions aussi pour la famille et les élèves du professeur Dominique Bernard, ainsi que tout le corps enseignant de notre pays.

Prière d’intercession et notre Père

Seigneur, nous égrenons ce matin notre prière comme on le ferait d’un épi de blé.

Notre prière rejoint les personnes que leur corps trahit, dont les jambes faiblissent, dont les pensées ralentissent ; qu’elles restent en amitié avec toi, Dieu de tendresse !

Notre prière accompagne les malades, les otages et les mourants dont les yeux se ferment ; toutes les familles dont les yeux se mouillent ; qu’ils puisent en toi une espérance, Dieu qui es, qui étais et qui viens !

Notre prière regarde à ceux dont le métier est d’aider à guérir, à celles qui accompagnent et soulagent la détresse. Qu’ils trouvent en toi la force de soigner, Dieu d’amour !

Notre prière va vers les artisans de paix ; qu’ils soient entendus dans leurs propositions de réconciliation au cœur des conflits de ce monde, Dieu de compassion !

Seigneur, que ces pensées, chargées des situations qui nous préoccupent, viennent jusqu’à toi. 

silence

Entends-les, exauce-les ! Amen.

Envoi 

Veillez sur vous et apprenez ce qu’est la vraie richesse

Veillez sur vous, sur l’être intérieur à partir duquel Dieu construit tout le reste.

Veillez sur ce ciel qui est en vous, pensez à y placer tout votre désir ; alors votre cœur s’y attachera.

Demeurez en Celui dont les paroles sont une sève nourricière, et vous serez un disciple heureux de marcher avec son Dieu. 

Bénédiction

Pour cela, que le Seigneur vous donne un regard clairvoyant, un cœur généreux et une fidélité éprouvée.

Le Seigneur vous bénit et vous garde dans la communion du Père, du Fils et de l’Esprit saint. Amen.

Spontané « Enseigne-moi »

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