Culte à Sète du 9 juillet 2023

Culte Sète 9 juillet 2023

musique

temps de l’Eglise à la page 27

Accueil et prière

Nous voici rassemblés, jour de joie pour l’Eglise. Nous tous qui avons répondu présent ce matin,  nous ne sommes ni plus nombreux, ni plus savants, ni meilleurs que les autres.  Il y a parmi nous  des croyants et des peu croyants,   des habitués ou pas.  Mais tous,  nous sommes en recherche, en chemin. Tous,  nous sommes interpellés par l’Évangile,  appelés par notre nom,  invités au face à face par notre Seigneur.

Mais qui es-tu Seigneur ?  Toi que nous cherchons. Toi dont le silence nous trouble. Tu glisses entre nos doigts,  comme le sable ou comme l’eau. Pourtant, nous te savons là, à nos côtés. Présence qu’on ne peut enfermer dans aucun tombeau, Ni cerner par aucune certitude. Toi qui franchis les murs et traverse les cœurs, Sois au milieu de nous. Ouvre nos oreilles.  Élargis notre cœur. Guéris notre sommeil.  Réveille notre ferveur. Et que nous recevions ta Grâce et ta paix ce matin. Amen.

Spontané p27

Prière de louange

Seigneur, je te rends grâce

Pour ta délicatesse,

Pour ton amour sans tapage.

Tu es toujours présent,

sans être pesant.

Je te rends grâce pour tous les bienfaits que tu dispenses

Dans ta tendresse discrète,

Qui accompagne aussi nos épreuves.

Je te rends grâce pour les choses simples de la vie :

La rosée du matin et la paix du soir,

La lumière de l’aube et le silence de la nuit,

L’eau et le pain pour la route,

Le sourire et la main tendue.

Merci pour le miracle du pardon qui s’offre et qui balaie l’offense.

Je te rends grâce pour le souffle qui m’anime,

Et ton regard bienveillant qui me rend digne.

Que ta tendresse soit ma respiration quotidienne et mon élan envers les autres.

Amen.  Ps 151

Prière de repentance

Seigneur, tu connais mon cœur.

Tu m’attends sur le rocher de la vérité, là où je peine si souvent à me rendre. Tu m’attends non pour me culpabiliser mais pour me relever. Non pour m’accabler mais pour me décharger ; non pour me condamner mais pour me pardonner.

Que ton Esprit de douceur et de miséricorde ôte de moi toute peur et tout faux-semblant pour que je me présente devant toi dans la vérité de ma faiblesse et de mon désir, de mon péché et de mon amour de toi.

Amen.

Spontané

Annonce du pardon

Les pensées du Seigneur ne sont pas nos pensées, et ses voies ne sont pas nos voies. Il regarde l’âme la plus souillée et il voit en elle, non encore déployées, les ailes d’un ange. Il regarde nos vies dans la perspective de l’éternité. Notre Seigneur sait de quoi nous sommes faits. Il pardonne celui qui se tourne vers Lui avec sincérité et l’allège du poids de son fardeau.

Que notre Seigneur nous guérisse de nos maladies spirituelles et nous libère ! Amen.

Spontané

Prière d’illumination

Notre Père,

Comme une mère tu nous nourris car tu nous aimes ; Ton amour est nourriture.

Comme pour Elie, cet amour ne se dit pas à grands fracas d’orage, de feu ou de tempête,

Il tient en un murmure, En une voix de fin silence

Il convoque notre écoute et notre fidélité.

Donne-nous de garder dans nos coeurs ta Parole

Dans nos corps, ta présence

pour que nous fassions mémoire en cœur et en corps de ton amour. Amen.

Lectures bibliques

Nous lisons dans le livre de Zacharie, au chapitre 9, les versets 9, 10 et 16 :

Sois transportée de joie, Sion la belle ! Lance des acclamations, Jérusalem la belle ! Il est là, ton Roi, il vient à toi ; il est juste et victorieux, il est pauvre et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.

Je retrancherai d’Ephraïm les chars, et de Jérusalem les chevaux ; les arcs de guerre seront retranchés.

Il parlera pour la paix des nations, et sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, depuis le Fleuve jusqu’aux extrémités de la terre […]

Le Seigneur leur Dieu les sauvera en ce jour-là, comme le troupeau de son peuple, car ils sont les pierres d’un diadème qui scintillent sur la terre

Dans l’évangile selon Matthieu, au chapitre 11, les versets 25 à 30 :

En ce temps-là, Jésus dit : « Je te célèbre, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux savants, et que tu les as révélées aux tout-petits. Oui, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et personne ne connaît le Fils, sinon le Père, personne non plus ne connaît le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils décide de le révéler.

Venez à moi, vous tous qui peinez sous la charge : moi, je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et laissez vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez le repos. Car mon joug est bienfaisant et ma charge légère.

Ct 221, st 1 et 5

Prédication

Quelle bonne nouvelle ! quelle bonne raison de se réjouir et de célébrer. Et quelle donc est cette bonne nouvelle ?

« Il est là, ton roi, il vient à toi ». Ah… la bonne nouvelle est la venue d’un roi pour moi ? Curieux. Le roi, si je demande à Google, il m’explique que c’est le chef souverain de certains Etats. Oui, j’ai entendu parler du Roi Charles d’Angleterre, mais en quoi est-ce une bonne nouvelle, et pour moi en plus ? A moins que ce soit le ROI (R.O.I), ce sigle anglais qui désigne un ratio financier qui mesure le montant d’argent gagné ou perdu par rapport à une somme investie initialement ? Aujourd’hui, je pense qu’un R.O.I, surtout gagnant, intéresse bien plus de monde qu’un roi… et qui plus est, un roi pauvre, monté sur un ânon il y a 2000 ans !

Alors pour essayer de comprendre ce thème du roi, je vous propose un tout petit temps d’archéologie. Dans le proche orient ancien (les pays qui entouraient Israël avant l’antiquité), le roi est un intermédiaire entre les dieux et les humains ; la royauté est donc une institution sacrée. Non seulement le roi doit assurer au peuple la justice, la victoire, la paix, mais c’est par son intermédiaire qu’arrivent les bénédictions divines. En Israël, c’est différent : le roi n’appartient pas à la sphère divine, il est soumis comme les autres aux exigences de l’Alliance et de la Loi, comme les prophètes ne manquent pas de le leur rappeler. Cependant, le roi est un personnage sacré, dont il faut respecter l’onction (il a été choisi et oint par Dieu). A partir du roi David, Dieu fait carrément du roi son fils adoptif ; s’il est fidèle, Dieu lui promet sa protection. L’idéal du roi fidèle, juste, pacifique, doit se retrouver dans les faits et le peuple doit pouvoir bénéficier de cette justice et de cette paix. Voilà en tout cas pour l’idéal, la réalité a été tout autre comme l’ont dénoncé de nombreux prophètes. Et durant l’exil du peuple d’Israël, qui souffrait tant d’humiliation, l’espoir est arrivé de voir réapparaître une royauté. Mais comme le peuple était déçu des royautés de ce monde, petit à petit, l’attente s’est tournée plutôt vers l’attente du « Royaume de Dieu ». Mais un royaume de Dieu pas seulement spirituel, qui inclut aussi l’arrivée d’un roi terrestre qui apportera la victoire, la justice et la paix.

Le message du NT reprendra ce thème du royaume de Dieu, mais totalement dépouillé des résonnances politiques, et réinterprété par Jésus.

La royauté de Jésus, nous le comprenons vite, n’est pas de ce monde. Les premiers chrétiens, après la Passion et la résurrection, interprètent ce texte de Zacharie comme annonçant le roi attendu par le peuple : Jésus est ce roi-là (repris – évangile – à la fête des rameaux).

Ce roi, est effectivement juste et victorieux ; il apporte le salut, selon l’espérance du peuple. Mais ce roi est pauvre ; le mot hébreu peut être traduit aussi par « humble, opprimé, dans la détresse » (donc bien au-delà de la pauvreté matérielle). Et qui plus est, il n’est monté ni sur un cheval, et encore moins sur un char. Il monte un ânon, le petit d’une ânesse. Autant dire pas grand-chose. L’âne, c’est le cheval du pauvre. En plus, c’est le petit d’une ânesse, un ânon, donc qui tient à peine sur ses jambes. On peut faire un parallèle avec les tout-petits dont parle Matthieu, qui sont au bénéfice de la révélation du Père. 

Il est pauvre et humble, ce roi, et pourtant, il domine. ou plutôt il est prévu que sa domination s’étende dans le futur sur la terre entière. C’est donc qu’il a bien un pouvoir, mais un pouvoir qui n’est pas de ce monde, car ce roi-là n’use ni de la force ni de la violence. C’est bien pourquoi Jésus n’a pas répondu à la violence par la violence.

En effet, il aurait pu éviter la mort sur la croix. Une partie du peuple et certains de ses disciples espéraient qu’il était le roi attendu, le roi-messie qui allait écraser l’adversaire, en répondant à la violence par la violence. Alors oui, le peuple aurait pu connaître la paix. En tout cas, un temps de paix. Mais Jésus n’a pas choisi de combattre la violence par la violence. Il a choisi d’éradiquer la violence. Ce qui est très différent. Il a choisi de donner non pas une paix temporaire, éphémère, mais de montrer le seul chemin de paix possible pour les humains : il a choisi de rompre la spirale de la violence par la seule arme capable de combattre cette spirale : l’amour.

Oui, l’amour est la seule arme capable de rompre la spirale de la violence. En «oeuvrant avec cette arme » si je puis dire, Jésus nous apprend nous-mêmes à la mettre en oeuvre. Tout le NT est un « mode d’emploi » pour mettre en oeuvre cette arme de lumière qu’est l’amour du Christ. Cet amour exclut toute violence. Cet amour est puissance, il est même la seule vraie puissance, la seule puissance capable d’éradiquer réellement le germe de la violence dans le cœur des humains. La seule.

Et avec cette pauvre arme qu’est l’Amour, cette si pauvre arme, qui n’est même pas visible à l’œil nu, et bien, ce roi est pourtant victorieux. Victorieux et sauveur. Il est notre sauveur, notre salut. La voilà, la bonne nouvelle. Il est notre sauveur, celui qui nous sauve. Et là j’aimerais m’arrêter sur ce grand mot, grand ou gros mot : le salut.

Il y a quelques temps, quand que j’étais au milieu de mes cartons de déménagement, j’ai pris un petit temps de prière, de repos de l’âme. Et mes yeux sont tombés sur le carton d’emballage d’un robot-aspirateur que l’on m’a offert. Vous savez, ces espèces de mini soucoupes volantes qui aspirent et lavent tout seuls et tout en un… sur cet emballage, il était écrit : « safe and easy navigation », c à d navigation, ou circulation, sauve (comme sain et sauf, sécure) et facile ». Le mot « safe » peut-être parle plus que l’adjectif « sauf » en français, qui dit la notion de sauvetage, la notion d’être sain et sauf (avoir été sauvé).

Safe and easy navigation. Qu’est-ce qui fait que ce robot-aspirateur a une navigation sécure, qu’il peut se déplacer en sécurité ? C’est qu’il est doté d’un système anti-chute, c’est-à-dire qu’il est équipé de capteurs qui lui permettent de ne pas tomber dans les escaliers. De ne pas « chuter ». C’est intéressant, car la notion de chute, dans la Bible, fait partie intégrante de la condition humaine ; la chute, c’est ce qu’on appelle le « péché ». Ce n’est pas seulement une faute morale, c’est beaucoup plus profond, c’est une manière d’être au monde, qui effectivement entraîne des fautes morales, mais surtout, qui a pour conséquence le malheur de l’humanité. 

Le péché, on pourrait dire que c’est choisir de s’appuyer son « ego » pour être libéré du règne de l’ego en soi. C’est comme si j’attendais de mon geolier de me sortir de prison ; alors que la seule raison d’être de ce geolier est de me maintenir en prison. Alors comment pourrait-il m’en sortir ? C’est comme si j’étais pris par les sables mouvants et que j’essaie de me tirer par les cheveux pour m’en sortir. C’est évidemment complètement impossible. Du coup, le salut, c’est quand je cesse de donner pouvoir au « petit moi » apeuré et tyranique qui pense être capable de tout contrôler, de tout prévoir, de tout dominer et d’assurer enfin sa propre sécurité. 

Que d’illusions ! que de destruction à cause de cette illusion ! en réalité, c’est tout le contraire.

La seule vraie sécurité, le seul vrai pouvoir, c’est l’Esprit de Dieu qui nous les donne. Oui, lui aussi nous a dotés d’un système anti-chute : c’est la possibilité d’être « en Christ » comme le dit l’apôtre Paul ; c’est comme l’empreinte de Christ en nous, son sceau, comme un tampon qui grave l’empreinte du signataire d’une lettre. Oui, frères et sœurs, nous sommes signés du Christ : non pas au niveau de notre petit « moi », mais au plus profond de notre être. Nous avons sa signature inscrite en nous, en notre être profond. Le voilà notre système anti-chute. Nous sommes signés du Christ, nous sommes à lui. En fait, c’est un système anti-chute un peu particulier : il peut effectivement nous empêcher de tomber, mais il a une deuxième sécurité, c’est que si l’on est quand même tombé, par entêtement, eh bien il nous offre de nous relever.

Et sa signature, celle qui est gravée au fond de notre être, évidemment, elle porte son nom : Doux et humble de cœur. Le choix de la douceur plutôt que la contrainte ou la manipulation. Le choix de la douceur plutôt que la conquête ou la séduction. Le choix de la douceur plutôt que la violence ou la brutalité. Le choix de l’humilité (non pas de l’humiliation, humilité dans le sens de la simplicité), plutôt que du mépris. Le choix de l’humilité plutôt que de la division. Le choix de l’humilité plutôt que de l’arrogance.

Nous pouvons être confiant en ce choix, car son joug est bienfaisant et léger. Son joug est bienfaisant, parfois traduit par doux, signifie tout à la fois qu’il est bon (bonté de cœur), utile, avantageux, agréable, secourable, dévoué, bénéfique. 

Et non seulement il est bienfaisant ce joug, cette collaboration pourrait-on dire, mais en plus elle est légère, facile à supporter. Safe and easy (facile) navigation… une navigation sécure, et facile. Facile, cela ne signifie pas que la navigation avec le Christ soit confortable, ni même qu’elle soit facile en tant que telle… loin s’en faut d’ailleurs. Mais elle est légère et facile à supporter en ce qu’elle est « adaptée » selon les possibilités de chacun, chacune.

Naviguer sur les flots de l’existence de manière sécure, légère et joyeuse nous est rendue possible : c’est là l’œuvre de la puissance divine. La puissance divine ne signifie pas -absolument pas- que Dieu puisse faire tout et n’importe quoi ; la puissance divine, cela signifie qu’il y a toujours un possible. Quoi que l’on vive, quoi que l’on traverse, quelle que soit l’impasse dans laquelle on semble être, il y a toujours un possible. On ne sait pas lequel -cela, c’est l’inattendu de Dieu- mais toujours quelque chose est possible car la vie persiste à faire de nous des vivants, même si nos corps traversent la vallée de l’ombre de la mort.

Et la bonne nouvelle, encore une, eh bien c’est qu’il n’y a rien à faire pour cela, sauf à être ouvert. Ce n’est pas quelque chose à faire. C’est du domaine de l’être, de l’êtreté. Etre ouvert et réceptif.

Etre ouvert, car c’est lui qui vient. Tu ne contrôles rien, tu ne maîtrises rien. C’est lui qui vient à toi. Il vient pour toi. Il se fait tien. Il se donne à toi, ton roi.

« Le Seigneur leur Dieu les sauvera en ce jour-là, comme le troupeau de son peuple, car ils sont les pierres d’un diadème qui scintillent sur la terre ». Amen.

musique

Ct 427

Confession de foi n°5

Spontané p 29

Offrande et prière

Annonces

Ct 267 Nous t’adorons, nous t’aimons

Prière d’Intercession et Notre Père

Notre Seigneur et notre Dieu, tu connais les souffrances de tes enfants par-delà le monde. Tu connais aussi les difficultés de chacune et de chacun ici. C’est pourquoi nous te prions, pour que, ni nous, ni aucun de nos frère ou sœur dans le monde ne cède jamais à la peur et aux discours simplistes.

Pour que la haine n’ait jamais de prise sur nous et que nous n’adhérions jamais aux solutions de facilité quand il s’agit de personnes.

Seigneur, épargne-nous les jugements qui font mal, et met sur nos lèvres et dans nos mains, les paroles et les gestes qui relèvent et restaurent.

Seigneur Jésus, toi seul est notre sauveur. Tu es notre Seigneur.

Quand il nous arrivera de douter de toi, de nous-même ou du monde, Remet-

nous à cœur que ce monde est bien celui que tu bénis chaque jour et que tu appelles à ton amour.

Mets en nous l’assurance de ta victoire au matin de Pâques quand, parfois, nous ne savons plus pourquoi nous faisons Eglise.

Garde-nous d’oublier d’être solidaires, que ce soit pour les sœurs et frères chrétiens dans le monde ou bien chez-nous dans les églises sœurs ou paroisses voisines. (victimes attentat…)

Donne-nous à tous et à toutes d’être patients envers les jeunes, comme envers nos aînés.

Et que tous ensemble nous puissions former les messagers optimistes de l’espérance, les témoins engagés de ta victoire et de ton amour.

Avec Jésus, nous te disons Notre Père… Amen.

Envoi et bénédiction

Recherchez le Seigneur, recherchez toujours sa présence : dans la prière, dans la méditation des Ecritures, dans la mise en pratique de l’amour.

Souvenez-vous des merveilles qu’il a faites, de sa Parole donnée pour toujours.

Et que règne en vos coeurs la Paix de Christ à laquelle vous avez appelés ! Amen.

spontané

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