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Culte du 22 octobre 2023 à Sète (Réformation)
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Culte du 22 octobre 2023 à Sète (Réformation)
Musique
Annonce de la grâce
« C’est une chose grande, forte, puissante et active que la grâce de Dieu… écrit Martin Luther. Elle porte, elle conduit, elle pousse, elle tire, elle transforme, elle opère tout en l’homme et se laisse bien sentir et éprouver ; elle est cachée mais ses œuvres ne sont pas cachées… elle renouvelle la personne tout entière ; et son œuvre, c’est bien plutôt de changer la personne que d’accomplir les œuvres de la personne. Elle veut faire un bain, une régénération, un renouvellement, non seulement des œuvres, mais de l’homme tout entier… »
Grâce et Paix vous sont données de la part de Dieu Père Créateur, Fils Libérateur, Esprit Consolateur. Amen.
Spontané « Dieu présent »
Aujourd’hui, c’est jour de culte, et particulièrement, nous célébrons un culte de la Réformation. Il aurait été plus juste de célébrer la Réformation le dernier dimanche d’octobre, mais je serai en congés. Oui, c’est le dernier dimanche d’octobre que l’Eglise a choisi de célébrer la Réformation, en mémoire du 31 octobre 1517. Il y a donc 506 ans, Martin Luther a rédigé 95 thèses théologiques et a ainsi sollicité un débat académique sur la question des indulgences. Cet acte est considéré par les historiens comme le début de la Réformation.
Donc une fois par an, l’occasion nous est donnée particulièrement d’évoquer les textes fondateurs de Luther et de Calvin, ou d’autres, en tout cas des textes « racines » de la Réforme protestante, de revenir aux fondamentaux.
Louange et reconnaissance (ps 103 revisité)
Que des mots nouveaux jaillissent du plus profond de moi pour dire tout le bien que je dois à Dieu, sans rien oublier. Car il pardonne bien au-delà de ce qu’on peut espérer.
Il soigne, il guérit / et si la mort frappe, il ne nous oublie pas / au contraire, il nous entoure constamment de sa tendresse. Il nous vivifie. Nous voilà tel un aiglon prêt à s’envoler.
Notre Dieu ne cesse de nous ajuster à son désir. Il redresse ceux qui ont été rabaissés. Il s’est fait connaître à Moïse, ouvrant des chemins inespérés au peuple qu’il avait choisi.
Tout au long de notre vie, Dieu nous façonne avec amour, avec bienveillance, avec patience, avec constance. Il ne s’engage pas dans de vains conflits. Il sait passer l’éponge. Son amour ne cesse de nous ouvrir des horizons nouveaux. Moi aussi, je veux dire tout le bien que Dieu a fait pour moi. Amen.
Ct 12-01 st 1, 3 et 4 Je louerai l’Eternel
Notre vie devant Dieu
Seigneur, je t’ai fermé mon cœur comme on ferme la porte à un inconnu. J’ai peut-être fait la sourde oreille aux appels entendus. Ou encore, j’ai refusé de partager mon repas, mon temps ou mon bien. Je suis resté assis quand tu me voulais debout et en marche. J’ai préféré écouter d’autres voix que la tienne, accomplir d’autres œuvres que les tiennes. Je ne t’ai pas reconnu là où tu étais et je t’ai cherché là où tu n’étais pas. Je t’ai demandé ce que tu ne pouvais pas m’accorder, et j’ai refusé ce que tu m’offrais. Seigneur, pardonne. Entre dans ma vie et dans ma maison, installe-toi largement dans mon intériorité
nn. Amen.
Spontané « Quand le soir descend » 49-17
Parole de résurrection de la part de Dieu
Nous ne pouvons nous prévaloir de rien devant notre Dieu. Pourtant, il ne nous accable pas. Son amour pour ceux qui le respectent est aussi vaste que l’univers autour de la terre. Il met nos torts, nos sentiments de culpabilité et tout ce qui pèse sur nos consciences à l’extrême opposé de là où nous sommes. Oui, Dieu nous aime comme des parents qui choient leurs enfants. Puissions-nous, chacun, chacune, recevoir cet amour gratuit, en vivre, et le partager dans notre quotidien. Amen.
Spontané Al 64-13
Intro à la Prière d’illumination
Luther écrit que nous devons mâcher la Parole et en tapisser notre bouche, et nous souvenir que la Bible ne contient pas, comme les gens le pensent, des paroles à lire, mais seulement des paroles à vivre, qui ne nous sont pas données pour spéculer ou pour fantasmer, mais pour vivre et pour agir. C’est pourquoi, avant la lecture des Ecritures, nous prions.
Père, prends-nous dans ton silence, loin des bruits et de l’agitation du monde. Dans un silence où tout notre être se retrouve en sa vérité, en sa nudité, car ce silence nous permet de nous découvrir nous-mêmes en écoutant ta Parole. Fais taire en nous ce qui n’est pas de toi, ce qui n’est pas ta Parole. Fais descendre ton silence et ta Parole jusqu’au fond de notre être, et fais remonter cette Parole vers nos frères et nos sœurs en hommage d’amour. Amen.
Lectures bibliques
Nous lisons dans le livre de la Genèse, au chapitre 15, les versets 1 à 6 :
Après cela, la parole du Seigneur parvint à Abram, dans une vision : N’aie pas peur, Abram ! Je suis moi-même ton bouclier ; ta récompense sera très grande.
Abram répondit : Seigneur Dieu, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfant ; l’héritier de ma maison, c’est Eliézer de Damas.
Abram poursuivit : Tu ne m’as pas donné de descendance ; c’est celui qui est né dans ma maison qui sera mon héritier.
Alors la parole du Seigneur lui parvint : Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais bien celui qui sortira de toi. Il le mena dehors et dit : Contemple le ciel, je te prie, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Il lui dit : Ainsi sera ta descendance.
Abraham mit sa foi dans le Seigneur ; c’est pourquoi le Seigneur le considéra comme juste.
Nous lisons dans la lettre de Paul aux Romains, au chapitre 4, les versets 2 à 5 :
Que dirons-nous alors d’Abraham, notre ancêtre ? Qu’a-t-il obtenu par lui-même ? Si Abraham avait été reconnu juste à cause des oeuvres qu’il a accomplies, il aurait de quoi s’enorgueillir. Mais il ne peut pas le faire devant Dieu.
En effet, que déclare l’Écriture ? « Abraham crut Dieu, et Dieu le considéra comme juste en tenant compte de sa foi. »
Celui qui oeuvre reçoit un salaire ; ce salaire ne lui est pas compté comme un don gratuit : il lui est dû.
Mais quand une personne, sans accomplir d’oeuvre, met sa confiance en Dieu qui peut rendre juste le pécheur, Dieu tient compte de sa foi pour la reconnaître comme juste. C’est ainsi que David parle du bonheur de l’être humain que Dieu considère comme juste sans tenir compte de ses œuvres.
Nous lisons dans la lettre de Jacques, au chapitre 2, les versets 14 à 25 :
A quoi cela sert-il, mes frères, de déclarer la foi sans œuvre ? Une déclaration de foi est-elle une puissance de salut ?
Si un frère ou une sœur se trouvent nus et manquent de nourriture journalière et si l’un de vous leur dit : « Allez en paix, soyez réchauffés, rassasiés… » sans que vous leur donniez ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ?
Ainsi en est-il de la foi : sans oeuvre, elle est morte d’elle-même.
Mais quelqu’un dira : « Toi, tu as la foi, et moi j’ai des oeuvres. Montre-moi ta foi sans les oeuvres ; et moi, à partir de mes oeuvres, je te montrerai ma foi. »
Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Tu fais bien. Les démons aussi le croient, et ils tremblent.
Veux-tu connaître, ô homme vain, que la foi sans les oeuvres est inopérante ?
Abraham notre père, n’est-ce pas à partir des oeuvres qu’il a été justifié, lorsqu’il a apporté Isaac, son fils, sur l’autel ? Tu vois que sa foi opérait avec ses oeuvres, et que, à partir de ses oeuvres, sa foi a été parachevée.
Alors, l’Ecriture a été accomplie, qui dit : Abraham eut foi en Dieu ; cela lui fut compté comme justice, et il fut appelé ami de Dieu.
Vous voyez que c’est à partir des oeuvres que l’homme est justifié, et non pas seulement à partir de la foi.
De même Rahab la prostituée, elle aussi, n’est-ce pas à partir de ses oeuvres qu’elle fut justifiée, elle qui accueillit les messagers et les fit repartir par un autre chemin ?
Ct 46-05, st 1 et 2 Mon sauveur je voudrais être
Prédication
A l’occasion de ce culte de la Réformation, j’ai choisi des textes bibliques d’apparence plutôt contradictoire. D’un côté, le livre de la Genèse où nous lisons qu’Abraham fut reconnu juste devant Dieu non à cause de ses œuvres, mais à cause de la foi, de la confiance, qu’il a mise dans la parole de son Dieu. Ce thème a été repris largement par l’apôtre Paul pour développer sa théologie de la « justification par la foi » en Jésus-Christ et non par les œuvres de la Loi. Et à partir de Luther, un des fondements de la Réforme protestante est celui-ci : Dieu rend l’homme juste non pas en raison de ses bonnes œuvres, aussi grandes et aussi bonnes soient-elles, mais en raison de la foi, de la confiance que l’homme met en lui.
Cette conviction, le moine Martin Luther l’a reçue par révélation, qu’il décrit ainsi : « J’avais brûlé du désir de bien comprendre un terme employé dans l’épître aux Romains… « la justice de Dieu est révélé dans l’Evangile » ; car jusqu’alors, j’y songeais en frémissant… j’entendais par là, la justice par laquelle Dieu est juste et qui le pousse à punir les pécheurs et les coupables. Malgré le caractère irréprochable de ma vie de moine, je me sentais pécheur devant Dieu ; ma conscience était extrêmement inquiète et je n’avais aucune certitude que Dieu fût apaisé par mes satisfactions. Aussi je n’aimais point ce Dieu juste et vengeur. Je le haïssais et, si je ne blasphémais pas en secret, certainement je m’indignais et murmurais violemment contre lui et je disais « N’est-il pas suffisant qu’il nous condamne à la mort éternelle à cause du péché de nos pères et qu’il nous fasse subir toute la sévérité de sa loi ? Faut-il encore qu’il augmente notre tourment par l’Evangile, et que même là, il nous fasse annoncer sa justice et sa colère ». J’étais hors de moi tant ma conscience était violemment bouleversée, et je creusais sans trêve ce passage de St Paul dans l’ardent désir de savoir ce que St Paul avait voulu dire.
Enfin Dieu me prit en pitié. Pendant que je méditais jour et nuit, et que j’examinais l’enchaînement de ces mots : « La justice de Dieu est révélée dans l’évangile, comme il est écrit : le juste vivra par la foi », je commençais à comprendre que la justice de Dieu signifie ici : la justice que Dieu donne, et c’est par cette justice que Dieu donne, que le juste vit, quand il a la foi…
Aussitôt je me sentis renaître, et il me sembla être entré par des portes largement ouvertes au Paradis même. Dès lors, l’Ecriture tout entière prit à mes yeux un aspect nouveau »… à partir de là, Luther comprend la justice de Dieu comme la justice que Dieu donne à l’homme en le rendant juste ; il comprend la sagesse de Dieu comme la sagesse que Dieu donne à l’homme en le rendant sage ; il comprend la puissance de Dieu, comme la force qu’il donne à l’homme, etc, etc.
Ce qu’on appelle la « justification par la foi seule », cela signifie que les êtres humains ne peuvent pas devenir justes par eux-mêmes, quelles que soient les bonnes œuvres qu’ils accomplissent. C’est Dieu lui-même qui rend juste ; la justice de Dieu, c’est un attribut de Dieu, c’est une partie de Dieu lui-même en quelque sorte, qui vient habiter en celui ou celle qui vient à lui par la confiance, et le rend ainsi juste dans l’instant de la foi.
Oui, Abraham a espéré contre toute espérance. Oui, Abraham crut. Indépendamment de ses œuvres, dont certaines étaient grandes et belles, et dont d’autres sont fort contestables, indépendamment de ses œuvres, il crut. Et que crut-il ? Quel Dieu crut-il ? Il crut au Dieu qui fait vivre les morts et qui appelle à l’existence ce qui n’est pas. Il crut au Dieu qui crée quelque chose de tout nouveau par sa seule Parole. Et croire, cela signifie s’en tenir à la parole de ce Dieu-là, lui accorder du crédit.
Alors, si la foi seule est nécessaire, comment entendre le texte de Jacques, qui semble dire exactement le contraire, lui qui dit que la foi sans les œuvres est inopérante, et que même la foi d’Abraham opérait avec ses œuvres ? Comment Jacques peut-il écrire qu’Abraham a été justifié par ses oeuvres, alors qu’il connaît très bien la théologie de Paul ?
Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que ces textes n’ont pas été écrit à la même époque. Le texte de Jacques (c’est juste le nom qu’il porte) s’adresse aux communautés chrétiennes bien après l’apôtre Paul ; il s’adresse à des communautés qui ont été catéchisées par les textes de Paul, enseignant que seule la foi sauve. Mais à l’époque où Jacques écrit, le contexte a changé : on est passé de la foi qui croit, à la foi que l’on dit, que l’on déclare (c à d aux confessions de foi), mais cette foi, on ne la met peut-être plus en actes, on se contente de la déclarer.
Paul (dans les années 55) parlait de la foi en tant que confiance en Christ vécue concrètement, alors que Jacques, plusieurs générations après -Jacques est écrit entre les années 90 et 130-, vise les personnes de sa communauté qui pensent qu’il suffit de déclarer sa foi, et les dogmes de sa foi, un peu comme on réciterait un catéchisme, pour être sauvé. D’où la question qu’il pose ici : Une déclaration de foi a-t-elle une puissance de salut, c’est-à-dire la capacité de libérer l’âme, de la vivifier ?
La réponse est évidemment « non ». La preuve, déclarer à quelqu’un qui a froid et faim qu’il faut qu’il soit chauffé et rassasié, ce n’est pas le fait de déclarer cela qui le « sauvera » puisque cela ne le nourrira pas et ne le réchauffera pas, et donc pas le sauver. Donc la déclaration de paix est vaine, elle ne vaut rien. Ce n’est pas une parole vraie, efficace ; c’est un discours vain et mensonger. Si la foi ne s’enracine pas dans la puissance d’un agir, elle est impuissante, elle n’est pas du côté de la vie.
A la différence d’une simple déclaration de foi que l’on peut dire du bout des lèvres, ou même avec tout son cœur, la foi véritable est une foi agissante ; elle est une foi qui croit, une foi qui œuvre en l’homme, une foi qui agit, qui meut la personne, qui la met en actes. Elle est une énergie vitale en l’homme, et cette énergie vitale naît d’une relation vivante à Dieu ou au Christ. Ce n’est pas une simple adhésion à des doctrines. Autrement dit, une simple déclaration de foi, si elle ne s’enracine pas sur une relation vivante au Christ, si elle ne vitalise pas l’existence croyante, elle ne sert à rien.
Cette foi, elle est une énergie vitale. Mais elle n’est pas de l’ordre de la pensée positive alimentée par des slogans répétitifs ou des idéologies ; cette foi vivante, il ne faut pas la confondre avec l’exaltation. L’exaltation est de l’ordre du psychique, pas du spirituel : on est tout exalté, tout excité, ça monte émotionnellement (ressemble à une phase maniaque), mais ça va redescendre, ça ne tiendra pas sur la durée.
Pour Luther, la foi est quelque chose qui est de l’ordre de la relation, de l’alliance, et donc, cela s’inscrit dans la durée. Cela ne transforme pas exactement l’être humain mais plutôt sa manière d’être en rapport : rapport à Dieu, rapport à soi-même, et rapport aux autres. C’est là que nous avons un moyen de faire la différence, de discerner entre l’exaltation et la foi. Dans l’exaltation, on peut tout écraser sur son passage et surtout écraser ceux qui s’opposent à nos idées ; dans l’exaltation, il y a orgueil, mépris de l’autre, ou alors condescendance du plus petit, on est plutôt dans le domaine de la toute-puissance qui refuse toute limite. Tandis que dans la foi, les actes que l’on pose ne peuvent jamais être séparés d’une manière d’être en relation avec les autres : douceur, patience, respect, bienveillance, etc, etc. Car c’est non seulement la foi en Christ qui nous meut, mais c’est la foi de Christ, la foi du Christ lui-même dont nous sommes participants. C’est toute son attitude à laquelle on participe par la foi, ce ne sont pas simplement des œuvres pour des œuvres.
Donc ce qu’il est important de retenir, c’est que pour l’apôtre Jacques, la foi et les actes sont indissociables ; ils sont même synonymes. Quand Paul dit qu’on est sauvé par la foi seule, indépendamment des oeuvres, Jacques dit qu’on est sauvé par les oeuvres, et cela veut dire la même chose car pour l’apôtre Jacques, la foi et les oeuvres sont indissociables, c’est une seule et même vérité vécue, à condition qu’il s’agisse bien d’œuvres produites par la foi, et non pour satisfaire un ego démesuré. Car, dans la démesure de l’ego, il n’y a pas de place pour Dieu, et donc les œuvres sont vaines.
Que Christ nous conduise, lui qui est vérité, chemin et vie. Amen.
Musique
Ct 47-04 Confie à Dieu ta route
Confession de foi n°1 (de Martin Luther)
Spontané Al 61/55 (partition)
Gloire soit à Dieu le Père,
Gloire soit à Jésus-Christ,
Notre Sauveur, notre frère,
Gloire soit au Saint Esprit (x2)
Offrande (accordéon)
Annonces
Préparation du culte artistique avec Crescendo « quelle est ton espérance ? » ; tous les artistes sont invités à créer quelque chose, les autres à apporter des objets s’ils leur semble pouvoir s’accorder au thème de l’espérance, avec les symboles maritimes (phare, boussole, barque…) – référen Marie-France Carbasse qui fera suivre au groupe « parcours spirituel », lequel fera des choix.
Prière d’intercession (Michèle)
Avant de prier, écoutons à nouveau Martin Luther « S’il n’y avait pas de Dieu, tu pourrais à bon droit craindre les méchants ; mais non seulement il y a un Dieu, mais encore, il est proche ; il ne t’oubliera pas et ne t’abandonnera pas. Sois seulement doux envers tous les hommes et laisse-le avoir soin de toi, te nourrir et te protéger.
Et cela ne t’est pas dit afin de ne rien faire, de rester entièrement inactif, et de ne pas prier non plus, mais il te faut combattre. »
Je vous invite à la prière les uns pour les autres
Père, nous savons que notre compassion vient de ta compassion, alors nous osons te demander :
Malgré la folie du monde qui détruit tant de peuples, veille, garde, protège, soigne tous ceux dont la vie a basculé, toutes les victimes de guerre, tous ceux qui doivent fuir les menaces et quitter leur pays.
Seigneur, viens susciter à nouveau un grand élan. Un grand élan de prière, un grand élan de foi, un grand élan d’actions pour les plus fragiles. Viens souffler dans les cœurs des personnes de pouvoir.
Et plus près de nous, dans nos vies, viens renouveler en nous, l’attention du cœur qui sait voir et agir. Renouvelle en nous l’invention du geste d’amour, du geste de partage.
Que cette semaine à venir ne passe pas sans que nous ayons, dans notre prière et par nos gestes fraternels, accompagnés ceux qui nous sont confiés tout près de toi, seule source de guérison, de bonté et de consolation. (nous te les nommons dans le secret de nos cœurs – silence)
Dans la continuité de ton Fils, nous te disons, Notre Père…
Envoi
L’Eternel secoue nos indifférences. Il met en nous un grand désir de l’aimer, de répondre à son appel à devenir enfin ce qu’il attend de nous. Il met en nos êtres la foi de Jésus-Christ qui nous rend participants de son humanité ; il dépose en nous la douceur, la patience, la confiance, la sincérité.
Bénédiction
Que les bénédictions de Dieu, telles la rosée du matin, descendent sur nous ! qu’elles nous renouvellent, qu’elles fortifient notre foi, qu’elles fertilisent les graines qu’il sème au creux de nos vies. Amen !
spontané