Culte du 13 avril 2025 à Sète

Culte du 13 avril 2025 à Sète – dimanche des Rameaux
Musique
Proclamation de la grâce
Un poète écrivait… Il ne suffit pas de tailler dans le cœur de l’homme pour le
sauver – il faut que la grâce le touche ; il ne suffit pas de tailler dans l’arbre pour
qu’il fleurisse – il faut que le printemps s’en mêle. (A. de St Exupéry)
La grâce du printemps divin nous visite en cet instant… Puissions-nous nous
laisser effleurer par son délicat contact… puissions-nous nous offrir à sa lumière,
à son parfum, au don qui émane d’elle… Nous serons alors arrachés à notre
pesanteur, et se dessinera notre vrai visage. Amen.
spontané
Prière de louange (Psaume 92)
Comme il est bon de te louer, Seigneur, de te célébrer en chantant, Dieu très-haut
! d’annoncer dès le matin ta bonté, et pendant les nuits ta fidélité, au son du luth
et de la harpe, aux accords de la lyre !
Seigneur, tu me réjouis par ce que tu fais. Je crie ma joie pour ce que tu réalises.
Seigneur, que tes actions sont grandes et tes pensées profondes ! Celui qui est
stupide ne s’en rend pas compte, l’insensé n’y comprend rien.
Les personnes méchantes poussent comme la mauvaise herbe, les gens
malfaisants sont tous florissants, mais la destruction définitive les attend.
Toi, Seigneur, tu domines pour toujours. Et tes ennemis, Seigneur,
oui tes ennemis périront, et ceux qui font le malheur des autres seront tous
dispersés.
Tu m’as donné la force du buffle, tu as versé sur moi de l’huile fraîche.
Mes yeux voient mes adversaires, mes oreilles entendent mes agresseurs, ils me
veulent du mal. Mais le juste pousse droit comme un palmier,
il s’étend comme un cèdre du Liban. Il est un arbre planté dans la maison du
Seigneur, il s’épanouit dans les cours du temple de notre Dieu.
Même en vieillissant, il porte encore des fruits,
il reste plein de sève, ses feuilles sont toujours vertes,
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il est la preuve vivante que le Seigneur est juste et sans détour. C’est lui qui est
mon rocher.
Ct psaume 81, st 1, 2, 3, 4
Prière de repentance
Seigneur notre Dieu, nous avons besoin de déposer devant toi le poids lassant de
notre péché. Nous avons besoin que cessent les alibis et les excuses qui ne
trompent personne, et surtout pas nous-mêmes.
Nous avons besoin que cessent les regrets et les tourments qui ne délivrent
personne, et surtout pas nous-mêmes.
Nous avons besoin de déposer entre tes mains ce sac de nœuds où nous nous
étouffons en vain.
Nous avons besoin de quelqu’un auprès de qui nous puissions confesser notre
trouble et notre secret.
Nous avons besoin d’en finir avec les soucis qui nous assaillent du dehors et avec
les tourments qui nous rongent du dedans.
Nous avons besoin de la tranquillité de ta bonté. Oui mon Dieu, nous avons
besoin de toi. Amen.
Spontané
Annonce du pardon
La bonne nouvelle que nous pouvons entendre à nouveau, c’est que notre valeur
ne tient pas à ce que nous faisons pour Dieu, mais à ce que Dieu fait pour nous.
Toutes et tous sans exception, nous sommes aimés de Dieu… quoi que nous
fassions… ou ne fassions pas…
L’amour de Dieu vient nous visiter à nouveau. En Jésus-Christ, il vient nous
pardonner et nous réconcilier chaque fois que nous reconnaissons sa Présence à
nos côtés. Amen. spontané
Prière d’illumination
Eternel, j’élève à toi mon âme. Fais-moi connaître tes voies ! Enseigne-moi tes
sentiers. Conduis-moi dans ta vérité, et instruis-moi. Car tu es le Dieu de mon
salut ; tu es toujours mon espérance. Amen.
Lectures bibliques
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Nous lisons dans le livre de Zacharie, au chapitre 9, les versets 9 et 16 :
(Philippe)
Sois transportée de joie, Sion la belle ! Lance des acclamations, Jérusalem la
belle ! Il est là, ton roi, il vient à toi ; il est juste et victorieux, il est pauvre et
monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.
Le Seigneur, leur Dieu, les sauvera en ce jour-là, comme le troupeau de son
peuple ; car ils sont les pierres d’un diadème, scintillantes sur sa terre.
Nous lisons dans le livre du prophète Esaïe, au chapitre 50, les versets 4 à 7 :
Le Seigneur Dieu m’a donné le langage des disciples, pour que je sache soutenir
par une parole celui qui est épuisé ; chaque matin, il éveille, il éveille mon
oreille, pour que j’écoute à la manière des disciples.
Le Seigneur Dieu m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas rebellé et je ne me
suis pas dérobé. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux
qui m’arrachaient la barbe ; je ne me suis pas détourné des insultes et des
crachats. Mais le Seigneur Dieu m’a secouru ; c’est pourquoi je n’ai pas été
confus, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à du granit, sachant que je
n’aurais pas honte.
Nous lisons dans l’évangile selon Luc, au chapitre 19, les versets 28 à 44 :
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant et monta vers Jérusalem.
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près du mont dit des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples, en disant : Allez au village qui est en face ; quand
vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne
s’est jamais assis ; détachez-le et amenez-le. Si quelqu’un vous demande :
« Pourquoi le détachez-vous ? », vous lui direz : « Le Seigneur en a besoin. »
Ceux qui avaient été envoyés s’en allèrent et trouvèrent les choses comme il
leur avait dit. Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent : Pourquoi
détachez-vous l’ânon ? Ils répondirent : Le Seigneur en a besoin. Et ils
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l’amenèrent à Jésus ; puis ils jetèrent leurs vêtements sur l’ânon et firent monter
Jésus. A mesure qu’il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin.
Il approchait déjà de la descente du mont des Oliviers lorsque toute la
multitude des disciples, tout joyeux, se mirent à louer Dieu à pleine voix pour
tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient :
Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel et gloire
dans les lieux très hauts !
Quelques pharisiens, du milieu de la foule, lui dirent : Maître, rabroue tes
disciples ! Il répondit : Je vous le dis, si eux se taisent, ce sont les pierres qui
crieront !
Quand, approchant, il vit la ville, il pleura sur elle en disant : Si toi aussi tu avais
su, en ce jour, comment trouver la paix ! Mais maintenant cela t’est caché. Car
des jours viendront sur toi où tes ennemis t’entoureront de palissades,
t’encercleront et te presseront de toutes parts ; ils t’écraseront, toi et tes enfants au
milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as
pas reconnu le temps où tu as été visitée.
Ct 33-21 O Jésus ta croix domine , st 1, 3, 4, 5
Prédication
Dans ce texte bien connu, -peut-être trop connu d’ailleurs !- lu en Eglise tous les
ans le dimanche qui précède la fête de Pâque, trois points m’interpellent
aujourd’hui. Le premier, c’est l’acclamation de la foule ; le deuxième, c’est la
notion de Roi ; le troisième, c’est la visite non-reconnue.
Premier point donc, l’acclamation de la foule – la foule joyeuse qui loue Dieu à
pleine voix et bénit celui qui vient, le roi Jésus : à la fois la foule des disciples, la
foule des curieux, la foule dans laquelle sont aussi les Pharisiens, bref, la foule
ambigüe… Cette même foule (au moins en partie) qui, quelques jours plus tard,
se retournera pour crier de toutes ses forces : « Crucifie-le, crucifie-le » ! Ces
mêmes disciples qui renieront Jésus, le trahiront ou le délaisseront…
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Oui, aujourd’hui, la foule acclame Jésus comme on le fait pour un roi. Elle
l’acclame parce qu’elle se trompe de Jésus. Elle attend de lui -au moins en
grande partie- d’être le libérateur politique qui la délivrera concrètement de
l’occupant Romain. Elle ignore, alors que lui le sait déjà, elle ignore qu’il est en
marche vers sa Passion, vers la Croix.
Jésus accepte cette ambiguïté ; il ne s’y dérobe pas. Pourtant, il sait bien que cette
foule attend une libération qu’il ne peut offrir. Mais au-delà des
incompréhensions, des aveuglements, des illusions de toutes sortes, Jésus prend
en compte l’espérance d’une libération. Même si ce n’est pas la libération
escomptée qu’il vient apporter, il prend en compte le désir libération. Car il est
proche de ceux qui souffrent de l’esclavage, de l’aliénation sous quelque forme
que ce soit, il est proche de ceux qui espèrent et qui cherchent.
Jésus entend les attentes de la foule, il ne les nie pas, il sait qu’elles sont
l’expression d’une souffrance. Cependant, il ne se laisse pas récupérer, même
pour les plus justes causes. Et c’est sans doute encore un scandale que suscite cet
homme libre : il ne prend pas fait et cause pour le peuple opprimé, pour le peuple
envahi, pour le peuple victime, comme on dirait aujourd’hui ; il ne propose
aucune réforme politique, aucune révolution sociale, aucun code de bonne
conduite… car la présence du Christ au milieu du peuple de Dieu n’est pas liée à
ses engagements éthiques, politiques, religieux ou autres.
La présence du Christ répond à un désir personnel, au désir d’une
rencontre, à l’espérance d’une libération, à l’attente d’une paix, d’un amour
et d’une foi que rien ne pourra anéantir.
Sa présence ne signifie pas que Jésus cautionne tel ou tel engagement politique,
religieux ou éthique. Libre, il ne se laisse récupérer par aucun combat humain. Sa
présence vient plutôt appeler ses disciples à un déplacement.
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Un déplacement notamment par rapport à leurs représentations du Roi attendu.
Voici notre deuxième point : ce Roi entrant dans la ville est un drôle de roi…
Oui, les foules acclament un roi… Toute la mise en scène le laisse présager… cet
épisode dit « des rameaux » a été rapproché des visites que les souverains, les
princes ou les gouverneurs, qu’ils aient été grecs, juifs ou romains, rendaient à
leurs capitales et à leurs cités. Ces entrées triomphales étaient préparées par la
population locale qui décorait les rues, sortait, vêtue de blanc, hors les murs, à la
rencontre du héros, et organisait les discours ainsi que la réception.
Donc la foule ne se trompe pas tout à fait en acclamant Jésus comme un roi, car
en Jésus, c’est Dieu lui-même qui marche et entre à Jérusalem… c’est donc à
juste titre qu’elle acclame Dieu comme son Roi, mais une royauté qui n’est pas
de ce monde, et un Roi qui se caractérise par l’humilité, la nudité… et la douceur
(qu’ajoute Matthieu dans son évangile).
Un Roi qui va bientôt être élevé, mais pas comme la foule s’y attendrait…
puisqu’il sera élevé sur une croix, supplice infame réservé quasiment aux
esclaves…
En effet, la scène des préparatifs de l’entrée avec l’ânon à aller chercher, annonce
par avance la scène des préparatifs du dernier repas de Jésus avec ses disciples, et
donc de sa Passion. Deux disciples seront envoyés à la ville retenir une salle pour
manger la Pâque. Tous ces détails disent la pauvreté radicale de ce roi : il n’a
rien, rien à lui. Il n’a pas un lieu à lui pour poser sa tête, pour partager la fête. Pas
un lieu pour finir ses jours. Rien. C’est le roi sans rien qui a dû emprunter et
rendre le bien d’autrui pour aller jusqu’au bout de son existence humaine. Alors
quand la mort surviendra, elle ne pourra rien lui prendre, car il avait choisi de
vivre sans avoir, et d’être seulement par la grâce provisoire des biens empruntés,
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nourri par la grâce divine comme les oiseaux du ciel et vêtu comme les lys des
champs…
Enfin, et ce sera mon troisième point, le Christ appelle ses disciples à se
laisser être visités… et quand ils ne reconnaissent pas sa Présence qui vient
les visiter, voici Jésus qui pleure…
Jérusalem la belle a été créée pour la joie et pour la fête… mais elle devra subir
les assauts de la destruction… aussi longtemps qu’elle refuse d’accueillir son roi,
le roi de la Paix, lui préférant le prince de ce monde…
Jérusalem n’est pas à entendre seulement comme la ville que nous connaissons
bien aujourd’hui, d’où nous parviennent tant de bruits de fureur et de guerre…
Jérusalem, c’est aussi la cité que nous sommes, la cité de nos existences, la cité
de nos corps, la cité de nos êtres…
Le Christ, Roi humble et pauvre, est aussi le Roi de la rencontre… il est venu
pour chercher et sauver ce qui est perdu… il vient encore pour chercher et sauver
ce qui est perdu… Il vient visiter ses disciples et demeurer chez ceux qui se
reconnaissent perdus sans lui… il vient les visiter pour les réconforter, pour les
consoler, pour leur annoncer une bonne nouvelle, pour les appeler à sa suite, pour
les réconcilier avec eux-mêmes et avec les autres… il vient pour demeurer chez
ceux, comme Zachée, qui savent lui ouvrir leur porte malgré toute leur misère
intérieure, malgré leur mauvaise réputation, malgré tous les malgrés…
Savons-nous reconnaître aujourd’hui encore ces temps où nous sommes visités
par la présence du Christ ?
Quand nous étions de fervents débutants dans la foi, nous connaissions bien ces
moments, ces enthousiasmes, cette ivresse des commencements… mais avec
l’habitude, les soucis, les déceptions, les années qui passent et pas toujours
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faciles à vivre… qu’est devenue notre ferveur ? Qu’est devenue notre capacité à
reconnaître les visitations de notre Seigneur ? Savons-nous reconnaître sa
présence à travers nos rencontres, y compris les plus imprévues ? Savons-nous
reconnaître sa présence y compris dans les moments d’épreuves douloureuses ?
Savons-nous discerner sa douceur, son humilité, sa tendresse au milieu des cris
de la fête, au milieu du bruit des calomnies ? Savons-nous reconnaître sa
présence y compris au travers de sa création, peut-être même à travers les cris
d’un vulgaire caillou pour les plus contemplatifs…
Si tu savais le don de Dieu… c’est toi qui lui aurais demandé à boire… chaque
fois que tu sais reconnaître le don de Dieu, c’est lui qui nourrit ta faim et calme ta
soif…
Oui, béni est ce Roi qui vient au nom du Seigneur, ce Roi qui vient encore et
encore nous visiter dans tous les aujourd’hui de nos vies ! Béni sois-tu Seigneur
Jésus, pour ta vie donnée qui nous renouvelle de jour en jour. Amen
Musique
Ct 51-16 Roi des rois x 2
Confession de foi
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur des cieux et de la
terre. L’Eternel règne. Il est Esprit. Il est Amour.
Je crois en Jésus Christ, son fils unique, notre Seigneur. L’amour de
Dieu envers nous s’est révélé en ceci: alors que nous étions encore
pécheurs, Christ est mort pour nous. Il est venu chercher et sauver
ce qui était perdu. Il est le chemin, la vérité et la vie, le même hier,
aujourd’hui, éternellement.
A ceci tous reconnaîtront que nous sommes ses disciples, si nous
avons de l’amour les uns pour les autres.
Je crois au Saint Esprit, qui rend témoignage à notre esprit que nous
sommes enfants de Dieu. Nous avons été baptisés d’un seul Esprit
pour former un seul corps. La victoire par laquelle le monde est
vaincu, c’est notre foi.
Seigneur, augmente notre foi – Amen
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Prière d’intercession
Silence + Notre Père
Offrande – Annonces : vendredi saint à 18 h, culte de Pâques avec ste Cène
dimanche…
Envoi et bénédiction
Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie.
Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en
rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu,
qui dépasse tout ce que l’on peut concevoir,
garde vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
spontané

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