Culte de Noël 25 décembre 2024 à Sète

Culte de Noël 25 décembre 2024 à Sète
musique
Annonce de la grâce
Redressez-vous, resplendissez de joie, car elle est venue, la lumière, et la gloire du
Seigneur s’est levée sur la terre. Certes, les ténèbres couvrent la terre et une
obscurité épaisse recouvre les peuples ; mais sur toi, le Seigneur se lève ; sur toi,
sa gloire apparaît.
Lorsque tu le verras, tu seras radieuse, et ton cœur bondira, il sera au large.
Cantique 32-29 Il est né le divin enfant, st 1, 2 et 4
Louange
Seigneur, nous venons vers toi les mains vides. Nous n’avons rien à t’offrir car
c’est toi qui nous as tout donné. Alors nous voulons te dire merci pour tous les
cadeaux dont tu nous as comblés.
Tu nous as donné la Terre à garder et cultiver.
Merci pour les nuits paisibles et les cieux étoilés.
Merci pour le soleil éclatant et la fraicheur des ruisseaux
Merci pour les forêts profondes et les blés dorés.
Merci pour le rugissement des lions et le chant des oiseaux.
Merci pour la douceur des fruits et le sel des océans.
Tu nous as donné des frères et sœurs humains à respecter et à aimer
Merci pour les couleurs et les cultures diverses de notre humanité.
Merci pour l’insouciance des enfants et l’expérience des aînés.
Merci pour l’inventivité des jeunes et la patience des parents.
Merci pour l’amour et la tendresse partagés dans les familles et entre amis.
Merci pour la solidarité et le partage.
Tu nous as donné la vie et tu offres ton amour.
Chaque année, Noël nous rappelle que l’enfant de la Crèche porte tout ton amour.
En lui et par lui, tu t’offres pour la joie et la vie de l’humanité.
Merci, Seigneur, pour ton amour et ta présence à nos côtés !
Merci pour ces cadeaux que tu fais à l’humanité !
Cantique32-22 O peuple fidèle
Et puisque nous sommes dans les cadeaux, une fois n’est pas coutume, … va
nous lire un conte intitulé le Noël des loups !
Conte « le noel des loups »
Il était une fois … une meute de loups dans laquelle vivait une très, très très
vieille louve. Tout le monde l’aimait et tout le monde l’écoutait. Un soir les
jeunes loups se rassemblent autour d’elle :
– Grand-mère ! Grand-mère ! Raconte-nous une histoire ! Une histoire d’autrefois
! Une histoire d’hommes !
-Et un petit frisson de peur passe dans le cercle des enfants-loups ; tous aiment
avoir un peu peur …. Grand-mère Louve réfléchit :
– …autrefois … une histoire d’hommes …
-puis elle commence :
-« La grand-mère de ma grand-mère racontait qu’autrefois tout le monde vivait
en paix …
– Tout le monde ? Même les hommes ?
– Oui, même les hommes ; mais ils n’étaient pas très nombreux à cette époque,
seulement …
– Combien ? Combien, dis-nous !
– Seulement deux : un homme qui s’appelait Adam l’homme, et une femme qu’il
appelait Êve, la vie. Adam et Êve et tous les animaux vivaient dans un grand
jardin …Puis tout a changé. La grand-mère de ma grand-mère disait que c’était à
cause du serpent, mais elle ne savait plus très bien pourquoi… et les loups
avaient déjà presque oublié la langue des hommes …
– Et les hommes, ils ont oublié celle des loups ?
– Je crois qu’ils ont même oublié leur propre langue : ils ne se comprennent plus
entre eux ! Mais, de temps en temps il y en a un que nous comprenons. La grand-
mère de ma grand-mère a entendu un de ces hommes …
– Et qu’est-ce qu’il disait ? Tu te rappelles ? Dis ? Raconte vite !
– Il disait : « Un rameau sort du vieux tronc de Jessé,
Un rejeton pousse de ses racines,
Alors le loup demeurera avec l’agneau,
la panthère aura son gîte avec le chevreau,
le veau et le lionceau se nourriront ensemble
et un petit enfant les conduira … »
-Les jeunes loups répètent ces paroles, tout doucement, car la Grand-mère Louve
s’est endormie …
L’un d’eux n’a pas du tout sommeil et s’en va, à pas de loup (bien sûr !) pour ne
pas réveiller la Grand-mère Louve. Bientôt, il arrive près de l’endroit où les
bergers ont rassemblé leurs troupeaux, le soir, et se sont installés pour la nuit.
Peut-être qu’un agneau s’est un peu éloigné …ce serait un beau cadeau pour
Grand-mère Louve, pour son dîner, un petit agneau…
Il s’approche du troupeau mais s’arrête sous un buisson : la nuit est devenue
toute claire, les bergers se sont réveillés, et, du milieu de la lumière il entend une
voix. Le jeune loup ne comprend pas tout, mais il reconnaît quelques mots : «
n’ayez pas peur », et puis : « vous trouverez l’enfant ».
D’autres voix se joignent à la première pour chanter et souvent le même mot
revient : « paix, paix, paix … »
Et voilà que les bergers se lèvent et s’en vont, tous ! Aucun ne reste en
arrière pour garder les moutons ! Quel festin pourrait faire le loup ! Mais sa
curiosité est si grande qu’il n’y pense même pas. Il suit les bergers jusqu’à une
étable où ils entrent. Le loup hésite, s’approche encore un peu, encore un peu …
Mais voilà que les bergers ressortent de l’étable. Ils sont tout joyeux, ils chantent
…« Gloria, in excelsis deo … »
– et, dans leurs chants toujours ces deux mots reviennent : « paix, enfant »…
Le loup ne sait plus que faire, il hésite … puis il remarque que la porte de l’étable
est restée entrouverte. (am souffle les bougies)
Dans l’étable il fait sombre : quelqu’un a soufflé la dernière bougie.
La seule lumière c’est cette drôle d’étoile qu’il n’avait encore jamais vue et qui
brille juste au-dessus de l’étable. Elle ressemble un peu à cette lumière qu’il a
vue avant, chez les bergers …
Le loup se décide et se faufile dans l’étable. Et que découvre-t-il ? Il trouve sur la
paille, entre les bras de sa mère endormie, un tout petit bébé qui le regarde et lui
sourit …. Ce sourire le bouleverse tellement, qu’il court hors de l’étable pour
aller retrouver Grand-mère Louve. Il s’approche d’elle ; elle est réveillée, comme
si elle l’attendait ! Et il lui raconte tout ce qui lui est arrivé.
-« Oui », cet enfant, un jour, nous donnera à tous la paix, à nous les loups, aux
humains et à toutes les créatures »
-Grand-mère Louve ferme les yeux. Elle sourit. Le jeune loup s’allonge à côté
d’elle pour lui tenir chaud. Il ferme aussi les yeux mais il voit encore l’enfant
couché sur la paille de l’étable qui lui sourit. Et il s’endort, avec ce sourire de
l’enfant dans son coeur.
Ct 32-27 Les anges dans nos campagnes, st 1 et 4
1ère Lecture biblique :
Nous lisons dans le livre d’Esaïe, au chapitre 11 ( Philippe) :
Alors le loup séjournera avec l’agneau, la panthère se couchera près du chevreau.
Le veau et le lionceau se nourriront ensemble et un petit garçon les conduira. La
vache et l’ourse se lieront d’amitié, leurs petits seront couchés côte à côte. Le lion,
comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson jouera sur le nid du serpent,
et le petit garçon pourra mettre la main dans la cachette de la vipère.
On ne commettra ni mal ni destruction sur toute la montagne qui appartient au
Seigneur, car la connaissance du Seigneur remplira la terre tout comme les eaux
recouvrent le fond des mers.
Ce jour-là, le descendant de Jessé sera comme un signal dressé pour les peuples
du monde. Ils viendront le consulter. Et du lieu où il s’établira rayonnera la gloire
de Dieu.
Ct 32-30 Voici Noël st 2 UNIQUEMENT
2ème Lecture biblique :
Nous lisons dans l’évangile selon Luc, au chapitre 2 (Philippe)
Joseph lui aussi partit de Nazareth, une ville de Galilée, pour se rendre en Judée,
à Bethléem, là où était né le roi David ; en effet, il était lui-même un descendant
de David. Il alla s’y faire enregistrer avec Marie, sa fiancée, qui était
enceinte. Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le jour de la naissance arriva. Elle
mit au monde un fils, son premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha
dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle
destinée aux voyageurs.
Ct 32-30 Voici Noël st 3 UNIQUEMENT
3ème lecture
Nous poursuivons la lecture du chapitre 2 (Philippe):
Dans cette même région, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les
champs pour garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire
du Seigneur les entoura de lumière. Ils eurent alors très peur. Mais l’ange leur dit
: « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui réjouira
beaucoup tout le peuple : cette nuit, dans la ville de David, est né, pour vous, un
sauveur ; c’est le Christ, le Seigneur ! Et voici le signe qui vous le fera
reconnaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans
une mangeoire. »
Tout à coup, il y eut avec l’ange une troupe très nombreuse d’anges du ciel, qui
louaient Dieu en disant : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la
terre aux hommes de bonne volonté »
Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent
les uns aux autres : « Allons donc jusqu’à Bethléem : il faut que nous voyions ce
qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se dépêchèrent d’y
aller et ils trouvèrent Marie et Joseph et le nouveau-né couché dans la
mangeoire.
Ct 32-30 Voici Noël, st 4
Message
Nous avons entendu un conte de loups et d’enfants un peu à l’envers… d’habitude,
ce sont les enfants humains qui ont peur des loups… le loup, cette figure légendaire
de nos imaginaires enfantins qui permet de rassembler nos peurs en une seule
figure ! Mais là, ce sont les enfants loups qui ont peur des humains ! pas toujours
évident de savoir qui est le prédateur de qui ! Il est vrai que quelqu’un disait que
« l’homme est un loup pour l’homme »… et il est facile de s’en apercevoir à
regarder notre monde, où règne cette tendance à faire régner la peur pour prendre
ou garder le pouvoir.
Eh bien justement, le monde nouveau inauguré par la naissance de Jésus, c’est un
monde dans lequel l’homme ne sera plus un loup, ni pour les loups, ni pour les
humains ; mais où chacun pourra vivre en paix sous son figuier, dans sa vigne.
Bien sûr, Jésus n’était pas un Messie magicien, il n’a pas transformé la réalité
humaine en un claquement de doigt !
Jésus, son existence a été lumineuse, mais courte sur la terre et elle s’est bien mal
terminée, à vue humaine en tout cas… après quoi quelques témoins, bien fragiles
témoins qui ne comprenaient pas grand-chose et ont été bien peu fidèles, mais ces
témoins se sont mis à parler de lui avec passion… , ils se sont débrouillés à
témoigner malgré l’hostilité, tant bien que mal, ils se sont débrouillés à partager ce
qu’ils ont vu ou entendu de cet homme, et seulement avec ça, le cœur de certains
s’est mis à changer, et même à changer radicalement au cours des années et des
siècles qui ont suivi… jusqu’à donner leur vie par amour pour Dieu.
Alors oui, la naissance de Jésus a eu des effets concrets sur les personnes qui se
sont ouvertes et qui ont compris qu’il leur montrait la direction d’une vie pleine de
sens, une vie, aussi courte soit-elle, qui valait d’être vécue ; des personnes ont été
radicalement transformées par la foi et ont eu ainsi un impact sur la société dans
laquelle elles vivaient, devenant des acteurs de libération, de guérison, des auteurs
de justice et des artisans de paix.
Mais ces personnes, à leur tour, ont fini leur vie sur terre, et d’autres personnes
sont nées, qui n’avaient pas encore entendu parler de Dieu et de l’existence de
Jésus… au fur et à mesure des générations qui se succèdent, à chaque fois que des
personnes se transforment dans leur manière d’être au monde, qu’elles vivent
vraiment de la foi en Dieu, elles finissent à un moment par quitter cette terre
évidemment, et de nouvelles personnes naissent, qui vont avoir à faire ce chemin
intérieur -qu’elles feront, ou pas. Il n’y en a pas tant que cela, d’ailleurs, qui le
font, ce chemin, mais suffisamment pour que le monde tienne encore debout,
malgré tous les loups et les prédateurs qui habitent ce monde depuis toujours.
En fait, c’est un peu comme la vaisselle : aussitôt qu’on a fini de la faire, il faut
recommencer… aussitôt que Christ transforme quelqu’un dans son existence,
quelqu’un qui s’est rendu disponible à sa Parole et s’est ouvert à la foi, et il faut
bien toute une vie pour cela, eh bien aussitôt que c’est fait, il faut recommencer
avec les autres générations qui arrivent…
C’est pourquoi on peut avoir l’impression que cette paix annoncée, où le loup
dormira enfin avec l’agneau, on peut avoir l’impression que cette réconciliation
entre les êtres, est une sorte d’utopie. Oui, on peut parler d’utopie, parce qu’une
utopie, ce n’est pas une illusion. Une illusion, c’est un mirage, c’est une idée ou
une image qui n’a aucune réalité ; une fois j’étais dans le désert en Israël, et j’ai vu
un mirage ; j’étais persuadée qu’au loin, il y avait de l’eau ; et quand je me suis
approchée, j’ai vu qu’il n’y avait pas d’eau : que du sable – ça, c’est un mirage,
une illusion.
Une utopie, c’est différent. C’est comme l’horizon sur la mer. Vous vous en
approchez, vous vous en approchez, et ça ne disparaît jamais ; l’horizon est
toujours là ; la promesse est toujours devant, elle est toujours à-venir – et en même
temps, elle est déjà là, à l’œuvre, elle agit en vous, elle vous transforme.
Utopie, cela signifie « qui n’a pas de lieu », c’est quelque chose qui est « sans
lieu ». Il n’y a pas un moment où ça s’arrête, et ça y est, le règne de Dieu est là, on
vit dedans. C’est toujours devant, et en même temps, ça vient vers nous, ça nous
arrive, ça nous agit, quand on accepte de s’y donner. Ce règne de paix, cette
promesse, elle vient rejoindre notre intériorité, nous donner confiance et paix, et
modifier nos comportements ; pour peu que l’on s’y ouvre bien sûr – ce qui n’est
pas chose facile.
Alors oui, c’est vraiment vrai, la promesse de paix est en marche depuis des
millénaires, et Christ nous conduit au cœur de cette promesse. Il nous guide et nous
soutient dans notre propre action pour recevoir la paix intérieure et pour être
acteurs d’un monde plus juste. Et même si cette promesse nous paraît parfois loin
et nous laisse sceptiques, souvenons-nous que si tous les êtres humains baissaient
les bras d’un seul coup, le monde s’écroulerait bien rapidement… car si Dieu tient
le monde debout, il le tient avec nous, et par nous aussi ; il a aussi besoin de nous
pour le rendre un tant soit peu humain, ce monde.
Alors gardons confiance et persévérons, car ce sont les petits ruisseaux qui font les
grandes rivières. N’oublions pas que nous ne sommes pas seuls : nos petits
ruisseaux sont alimentés par la Grande Source d’amour et de paix qu’est le Christ ;
buvons à sa source, que nous découvrons dans notre intériorité. Alimentons nos
petits ruisseaux de sa simplicité et de sa douceur, et laissons-les couler pour
abreuver toutes celles et ceux qui ont faim de paix profonde et soif de vie en Dieu.
Heureux les artisans de paix car ils seront appelés Fils de Dieu. Amen.
musique
Ct 32-10 Sur tous les peuples dans la nuit
Ste cène + A toi la gloire
Prière d’intercession
Ô Dieu d’amour,
En cette nuit de Noël où le mystère de la rencontre entre Dieu et l’humain prend
corps, nous voulons te dire notre émerveillement.
En cette veillée bénie qui peut bouleverser notre vie, nous voulons te laisser la
première place dans nos cœurs.
En cette veillée d’humilité et de tendresse, nous voulons faire de notre âme la
crèche qui accueille le pardon et la réconciliation.
Nous voulons te confier les situations qui nous préoccupent dans le monde
(silence)
Nous voulons confier à ta bienveillance les personnes qui, aujourd’hui, ne vivront
pas d’une bonne nouvelle, mais vivront la solitude, la tristesse, voire la tragédie.
(silence) ne nous laisse pas insensibles et immobiles.
Nous voulons confier à ta tendresse les personnes que nous aimons – et celles que
nous ne parvenons pas à aimer – nos proches et nos lointains – nous te les nommons
dans le secret de notre cœur
Et avec Jésus, prince de la Paix, prince de notre Paix, nous te disons Notre Père…
Offrande Voici venu le temps de l’offrande joyeuse, libre et responsable !
Annonces
Envoi et bénédiction
Que l’Esprit de Dieu verse sa force, sa douceur et sa paix dans vos corps, vos âmes
et vos esprits.
Que Dieu bénisse vos cœurs, qu’il les ouvre à la confiance, à l’espérance et à
l’amour.
Que Dieu bénisse vos maisons et vos familles : qu’elles soient des lieux d’accueil,
d’amour, de joie et de paix.
Que le Dieu trois fois saint, Père, Fils et Esprit, vous bénisse et vous garde. Amen.
Ct 56-04, Pour cet immense bonheur, st 1 et 3

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