- Accueil
- Actualités
- Cultes
- Culte à Sète le 4 février – Sainte Cène
Culte à Sète le 4 février – Sainte Cène
Partage
Culte à Sète le 4 février – Sainte Cène
musique
Accueil et proclamation de la grâce
Bienvenue à toutes et à tous, bienvenue à vous qui venez boire à ce rocher
spirituel qu’est le Christ. Nous tous qui avons revêtu le Christ, nous sommes Un
en lui : Un avec Dieu, Un avec son Fils, Un avec l’Esprit, et en communion les
uns avec les autres.
Je vous invite à la prière
Esprit de Dieu, souffle sur moi… Quand je ne bouge plus, comme un bateau sans
vent, regonfle mes voiles Quand je m’éteins comme un feu fatigué, ravive mes
flammes. Quand je me ferme comme un oiseau blessé, relève mes ailes. Quand je
m’essouffle comme au bout d’une course, relance mon élan ! Esprit de Dieu,
souffle sur moi…
Spontané Nous avons vu les pas All 31-30, st 1 et 3
Louange
Je t’aime Seigneur, toi qui es ma force, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur,
la force qui me sauve et me renouvelle, ma haute retraite. Je m’écrie : loué soit le
Seigneur ! Et je suis libéré, délivré de l’Ennemi.
Tu élargis le chemin sous mes pas afin que mes pieds ne chancellent pas.
Oui, le Seigneur et ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur
est le refuge de ma vie, de quoi aurais-je crainte ? Quand bien même une armée
camperait contre moi, mon coeur ne se troublera pas.
Heureux le peuple qui saura t’acclamer. Tout le jour, à ton nom, il dansera de
joie. Amen.
Ct 51-14 Quand l’Esprit de Dieu
Prière de repentance
Béni sois-tu, Seigneur Jésus, Toi qui nous appelles à témoigner de ton Christ,
l’Etre nouveau, jusqu’aux extrémités de la terre. Dans ton amour, aie compassion
de nous face à nos divisions, nos compromissions, nos aliénations. Tu veux que
nous proclamions que tu es vivant, et nous-mêmes avons peur de la mort ! Tu
veux que nous annoncions ta lumière, et nous tâtonnons dans l’obscurité.2
Apprends-nous à nous tourner vers toi. Même si nous ne savons pas te voir, Tu es
lumière. Même si nous ne savons pas te suivre, Tu es le chemin. Même si nous
sommes dans la tristesse ou la peine, Tu es la résurrection et la vie. Amen!
Spontané Seigneur, mon Dieu
Annonce de la résurrection
À celui qui a soif, je donnerai de l’eau de la source de vie, et je la donnerai
gratuitement, dit le Seigneur. Vous qui avez soif d’une vie nouvelle, recevez
l’assurance qu’effaçant tout ce qui est d’hier, Dieu fait en vous toutes choses
nouvelles, et vous appelle à suivre le Christ. Amen!
Spontané Dieu va faire encore
Prière d’illumination
Nous voici, Seigneur, pour recevoir une Parole, capable d’insuffler l’espérance à
la terre désemparée. Que vienne ta Parole, Seigneur, qu’elle vienne grandir et
résonner en nous ! Nous sommes prêts, nous l’attendons, nous l’accueillons.
Qu’il vienne Jésus le Christ, qu’il demeure en nous et chez nous : lui seul a le
pouvoir de faire naître l’aurore sur notre terre humaine. Qu’il reste avec nous :
c’est notre voeu répété au commencement de cette année. Amen.
Lecture biblique
Nous lisons dans l’évangile selon Marc, au chapitre 8, les versets 27 à 30 :
Jésus sortit avec ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe. En
chemin, il se mit à demander à ses disciples : Au dire des gens, qui suis-je ? Ils
lui dirent : Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres
encore, l’un des prophètes. Lui leur demandait : Et pour vous, qui suis-je ?
Pierre lui dit : Toi, tu es le Christ. Alors Jésus leur ordonna sévèrement de ne
parler de lui à personne.
Ct 22-07 Ecoute, entends la voix de Dieu, st 1, 2, 3
Prédication
Voilà une question posée par Jésus à laquelle nous sommes tous appelés à
répondre. Et pour vous, qui suis-je ? En effet, bien souvent nous voyons la Bible
comme un livre de réponse à nos questions, mais elle est plutôt à lire comme un
livre de questions que Dieu nous pose. De questions éthiques : qu’as-tu fait de
ton frère ? (Caïn et Abel), de questions existentielles, comme dans l’épisode des
femmes au tombeau : Qui cherches-tu ?, et de questions de foi, comme celle-ci3
justement : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Qui est Jésus pour moi ? Qui est,
pour moi, cet être que je découvre au fil des témoignages présents dans le
Nouveau Testament ?
Pour stimuler notre réflexion, je suis montée dans ma machine à remonter le
temps et je suis allée rencontrer le théologien Paul Tillich, auquel j’ai posé cette
question.
Et il m’a répondu que, pour lui, c’est en Jésus Christ que tout se joue. En effet, la
pensée de Paul Tillich, et sa piété, étaient fortement centrées sur le Christ -pas
exclusivement, mais fortement. En effet, au centre de l’évangile, se trouve la
confession de foi de Pierre disant à Jésus : « Tu es le Christ ». Pour Tillich, c’est
là qu’est né le christianisme. Le christianisme n’est pas né avec la naissance de
l’homme que l’on a appelé Jésus, mais il est né au moment où l’un de ses
disciples a été amené à dire : « Tu es le Christ ». Et le christianisme vivra tant
qu’il y aura des personnes pour dire cette conviction.
Pour Tillich, la notion de Christ a une portée universelle, car cette notion de
Christ représente la réalité que tout être humain cherche consciemment ou
inconsciemment.
En effet, Tillich part du fait que l’existence concrète de l’humain est une situation
de division et d’aliénation (ce que l’on appelle traditionnellement le péché, nous
en avons parlé dimanche dernier avec l’expérience de l’apôtre Paul qui décrit si
bien cette division qui l’habite en Rm 7). L’humain est coupé de ce qui le fonde
ontologiquement, c à dire de ce qu’il est profondément, il est coupé de son être
essentiel, de Dieu pour le dire autrement. L’apôtre Paul décrit très bien en Rm7
comme il aime la loi de Dieu, le Bien, et comme il lui est impossible de faire ce
bien tant il est divisé. Il vit dans le relatif et cherche l’absolu. Il vit dans la
compromission mais aspire à la justice et à la vérité. L’humain est coupé du
fondement de l’Etre (Dieu) ; il est coupé des autres, ses semblables ; et enfin il
est séparé de lui-même, comme étranger à lui-même.
Cette coupure, tout être humain en souffre et essaie de la surmonter de multiples
façons, le plus souvent illusoires (ce que la Bible appelle l’idolatrie). La forme de
son existence est donc une quête. Il porte en lui la préoccupation de la réalité
ultime dont il est coupé, même si c’est à son insu.
Cette triple coupure (de Dieu, de soi et des autres) est ce que la Bible appelle le
péché. Or, en Jésus, on ne trouve aucune trace de ces ruptures ; c’est ce qui4
permet à l’épitre aux Hébreux d’affirmer qu’il est sans péché. C’est en cela qu’il
est l’Etre nouveau et qu’il est porteur d’une puissance de renouvellement.
Le Christ est le symbole du fait que cette séparation, cette division qui a été
surmontée ; il est le symbole de l’unité entre le fini et l’infini ; il est le symbole
du divino-humain qui est l’être essentiel de l’humain (ce que la Bible nomme
l’alliance). Donc le Christ concerne tout être humain.
Et la foi chrétienne proclame qu’un homme concret, Jésus de Nazareth, est ce
Christ. En lui, une réponse est donnée à la quête humaine. En lui est apparue une
nouvelle manière d’être, une réalité nouvelle. Jésus, en tant qu’il est le Christ,
représente l’unité essentielle entre Dieu et l’humain, unité qui apparaît à
l’intérieur même de l’aliénation, de ce qui est divisé.
Pour Tillich, tout homme est divin dans son essence, en ce sens que Dieu est le
fondement de son être ; tout humain s’enracine dans l’Etre divin. Mais ce qui est
vraiment particulier, c’est qu’un homme vivant sur cette terre dans les conditions
de l’aliénation, de la division, ait pu cependant en triompher. La division vécue
dans l’existence a été vaincue par un existant.
Tillich écrit que l’Etre nouveau est manifeste en Christ parce que, en lui, jamais
la séparation n’a triomphé de son unité avec Dieu. Cette condition humaine qui
fait de nous des êtres divisés (Rm 7) a été surmontée, et il a été capable de rester
uni à Dieu. En Christ, l’unité a vaincu la division.
Voilà ce qu’annonce l’évangile.
Pour Tillich, ce qui est fondamental dans le Nouveau Testament, ce n’est pas que
les textes seraient authentiques, car on ne peut garantir vraiment l’authenticité
d’aucun passage des Evangiles – on ne sait pas ; la foi ne repose pas sur Jésus en
tant que Jésus, mais sur Jésus en tant qu’il est le Christ. Au fond, le NT a été écrit
par la foi des témoins ; c’est leur foi qui parle de cette réalité qu’ils ont
expérimentée, et cette réalité renferme une puissance de salut (sauvetage) pour
ceux qui sont saisis par elle. Le fondement de la foi chrétienne pour Tillich, c’est
le symbole biblique du Christ, parce qu’il renferme cette puissance de salut. Ce
n’est pas le Jésus historique.
Pour autant, il est quand même capital que Jésus soit bien apparu dans l’histoire ;
c’est justement un être nouveau qui a surgi sur terre, c’est cela qui est nouveau ;
c’est un homme concret. Pas un rêve, un demi-dieu ou un idéal. Pour Tillich, la5
foi garantit qu’il a existé une personne vivante, comme vous et moi, en qui le
nouvel être a vaincu l’ancien.
Donc, quand nous proclamons que Jésus est le Christ, nous affirmons que l’Etre
nouveau, celui qui a vaincu la division, s’est manifesté dans un homme concret.
Il s’agit bien d’un homme, un humain soumis comme tous les êtres à la finitude
qui a connu des moments d’angoisse et de doute, sujet à l’erreur, etc. Il n’est rien
d’autre qu’un homme. Mais n’oublions pas que pour Tillich, l’humanité
implique, dans son essence, la divinité.
Et qu’est-ce qui permet à cet homme d’être l’Etre nouveau ? c’est qu’il est le seul
humain à avoir surmonté et vaincu les aliénations de l’existence humaine. Il
s’agit bien d’une victoire qu’il a remportée. Il n’a pas été automatiquement ou
magiquement préservé de la condition humaine. Il a dû affronter ces divisions,
ces combats intérieurs, et en sortir vainqueur, comme le montre le récit de la
tentation.
Enfin, il s’est manifesté, comme le relate la 1ère épitre de Jean. « Ce qui était dès
le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux,
ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, — il s’agit de la
parole de la vie (car la vie s’est manifestée, nous avons vu, nous rendons
témoignage et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et
qui s’est manifestée à nous) — ce que nous avons vu et entendu, nous vous
l’annonçons, à vous aussi, pour que vous aussi, vous soyez en communion avec
nous. Or notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ.
L’être nouveau s’est manifesté. Or pour qu’il y ait manifestation, il faut que
quelque chose se produise, que ce quelque chose soit perçu par d’autres. La
manifestation est quelque chose qui apparaît, mais aussi qui est perçu par
quelqu’un. Donc Jésus n’est le Christ que parce qu’il est reconnu comme tel par
ses disciples. Jésus n’est le Christ que parce que sa puissance de
renouvellement agit en eux. C’est dans les croyants et par eux que Jésus
devient le Christ en quelque sorte. Mais d’un autre côté, c’est parce qu’il est le
Christ, qu’il peut être reconnu comme tel et agir en eux.
Alors, qui est donc le Christ pour moi, ici et maintenant, aujourd’hui même ? La
question n’est pas « qui est-il ? en général » ; elle n’est pas non plus « qu’est-ce
que je pense que le Christ était il y a 2000 ans ? », mais qui est-il pour moi ? Qui
est-il pour moi aujourd’hui ? quand j’avais 20 ans, je n’aurais pas répondu de la6
même manière. Et si je traverse une épreuve, je ne répondrai pas de la même
manière que si je vis un événement joyeux.
Mais aujourd’hui, le fait que Jésus, cet homme de Nazareth qui a vécu il y a 2000
ans, soit le Christ, quel effet cela a-t-il sur moi, sur mon existence ? En quoi est-il
pour moi, et non pas contre moi ou indifférent à moi ? Comment est-il pour moi
une puissance de salut ? Comment mon existence, ma manière d’être au monde
est-elle impactée par le Christ ? Quand et comment suis-je au bénéfice de sa
puissance de renouvellement ?
Aujourd’hui dimanche, c’est shabat, le jour que nous consacrons à notre lien
avec le Seigneur, nous aurons donc toute la journée pour laisser ces questions
décanter dans notre cœur et nous laisser rejoindre par le rocher spirituel qu’est le
Christ. Amen.
Musique – silence
Ct 52-17 Libres de nos chaînes
Sainte Cène
Il est bon, et c’est notre joie, de remercier Dieu pour la vie qu’il nous donne et le
renouvellement qu’il nous offre en Jésus le Christ. Il est bon, et c’est notre joie,
d’être les invités, les amis, les frères et les sœurs de Jésus le Christ. Il est bon, et
c’est notre joie, d’accueillir l’Esprit Saint, pour qu’avec ce pain et ce vin, nous
recevions la vie qui vient de Dieu et que nous soyons en communion les uns avec
les autres.
Tu as dressé la table pour nous, n’offrant pas seulement du pain et du vin, mais
t’offrant toi-même, afin que nous soyons nourris, pardonnés, guéris, bénis et
renouvelés. C’est pourquoi, avec gratitude, nos voix s’élèvent, joyeuses…
Spontané Le seigneur nous a aimés
Institution…
Ct A toi la gloire
Offrande
Annonces AEFP
Prière d’intercession et Notre Père
Seigneur notre Dieu, c’est ta présence que nous te demandons, non seulement
pour cet instant de prière, mais pour toute notre vie. Nous avons besoin de sentir
que tu es là, que tu nous accompagnes, que nous ne sommes pas seuls,
abandonnés à nous-mêmes. Donne-nous de porter dans nos coeurs, ta lumière et
ta chaleur. Aide-nous à orienter notre vie selon ta volonté. Emplis-nous de foi,
d’espérance et d’amour pour que nous marchions joyeusement sur nos chemins.
Fais renaître sans cesse en nous le désir de te servir. Donne-nous les forces
nécessaires pour notre tâche quotidienne. Dans les difficultés et les épreuves de
la vie, apporte-nous ton réconfort. Ce n’est pas seulement auprès de nous mais
auprès de tous les hommes que nous te demandons d’être présent. Que ton
Évangile rayonne sur cette terre et que partout ton Saint-Esprit suscite des
ouvriers pour ton Royaume.
Et tous ensemble, nous mêlons nos voix pour te dire : Notre Père… amen.
Envoi et bénédiction
Bénir c’est dire du bien Bénir c’est dire du bien de quelqu’un, c’est lui souhaiter
du bien et faire tout son possible pour que ce bien se réalise. Au nom du Père qui
nous accueille et nous envoie, au nom du fils qui se risque pour nous et nous
sauve, au nom de l’Esprit qui donne vie à nos communautés, souhaitons nous
tout le bien possible. Soyons en paix et heureux dans notre coeur, autant que l’on
puisse l’être… en dépit des soucis et des difficultés. Soyons en paix dans notre
corps, malgré nos fièvres, nos souffrances et nos croix. Soyons en paix avec nos
frères et soeurs, les plus lointains comme les plus proches, les plus étranges
comme les plus familiers. Soyons en paix avec Dieu, et qu’il nous bénisse, Lui,
Père, Fils et Saint-Esprit.
Spontané Que la grâce de Dieu x2