Culte à Sète le 28 janvier 2024
Culte à Sète le 28 janvier 2024
Musique
Proclamation de la grâce
« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux » dit jésus.
Ensemble, frères et sœurs, faisons place en nous à la présence de Dieu.
Il nous sauve et nous offre son amour ; le Christ vivant nous ouvre à l’espérance ; le souffle de l’Esprit nous unit dans l’Eglise.
Ici et maintenant, le Seigneur nous accueille comme il l’a fait hier et le fera encore demain.
En ce dernier dimanche de janvier, vous êtes tous et toutes les bienvenus dans ce lieu.
Que la foi, l’espérance et l’amour trouvent leur chemin dans nos vies et dans notre assemblée. Amen.
Spontané Nous avons vu
Louange
Seigneur notre Dieu, les Ecritures disent de toi ce que notre raison ne peut comprendre.
Elles disent que dans ta providence, tu fais pleuvoir, ou briller le soleil, sur les bons et les méchants, quand nous, nous attendrions de toi une justice à notre image.
Nous te rendons grâce Seigneur, que tu ne te limites pas à nos représentations.
Nous te bénissons d’être un Dieu providentiel, au-delà de ce qui est à nos yeux échecs ou réussites.
Avec toi, nos échecs ne sont plus des impasses, mais des traversées qui nous font mûrir et nous ouvrent à la fraîche odeur de la confiance en toi.
Avec toi, nos réussites ne sont pas le seul résultat de nos efforts, mais des occasions de gratitude et des heures de joie contagieuse.
Quel que soit ce que nous vivons aujourd’hui, en toi Seigneur, nous pouvons nous réjouir, car nous sommes portés ; nous sommes portés malgré tous les malgré, et nous pouvons nous soutenir les uns les autres. Amen.
Ct 41-05 st 1 et 2 Nos cœurs te chantent
Prière de repentance
Seigneur, nous te louons, nous t’adorons, mais tu sais comme nous sommes des êtres divisés. Tu connais notre cœur. Tu nous attends sur le rocher de la vérité, là où nous peinons si souvent à nous rendre. Tu nous attends non pour nous culpabiliser mais pour nous relever. Non pour nous accabler mais pour nous décharger ; non pour nous juger mais pour nous pardonner. Que ton Esprit de douceur et de miséricorde ôte de nous toute peur et tout faux-semblant pour que nous nous présentions devant toi dans la vérité de ma faiblesse et de notre désir, de notre péché et de notre amour de toi. Amen. Silence
Spontané Seigneur mon Dieu
Annonce de la Résurrection
Que l’Eternel notre Père, qui est tout Amour ; que le Christ, qui est l’Ami des hommes, par le souffle vivifiant, nous pardonne notre errance et nous réconcilie. Qu’il unifie ce qui est divisé ; qu’il libère ce qui est enfermé ; et nous conduise sur les sentiers de la Paix. Amen.
Spontané Dieu va faire encore
Prière d’illumination
Ta Parole, Seigneur, se dresse pour toujours dans les cieux. Ta fidélité, Seigneur, demeure d’âge en âge. La terre que tu fixas tient bon : jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions.
Toute chose est ta servante. Si je n’avais mon plaisir en toi, je périrais de misère. Que tes promesses sont douces à mon palais ! le miel a moins de saveur dans ma bouche !
Tes préceptes m’ont donné l’intelligence ; je hais tout chemin de mensonge. Ta parole est une lampe à mes pieds, elle est une lumière sur ma route. Que ta promesse me soutienne et je vivrai : ne déçois pas mon attente. Amen.
Lectures bibliques
Nous lisons dans la lettre de Paul aux Romains, au chapitre 7, les versets 14 à 25
En effet nous savons que la Loi est spirituelle. – Moi cependant, je suis un être faible, vendu comme esclave au péché. Je ne comprends pas ce que je fais : car je ne fais pas ce que je voudrais faire, mais je fais ce que je déteste ! Si je fais précisément ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la Loi est bonne. Ce n’est donc pas moi qui agis ainsi, mais c’est le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire en l’être faible que je suis.
Certes, la volonté de faire le bien existe en moi, mais non la capacité de l’accomplir. En effet, je ne fais pas le bien que je veux et je fais le mal que je ne veux pas ! Si je fais ce que je ne veux pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en moi. Je découvre donc ce principe : moi qui veux faire le bien, je suis seulement capable de faire le mal !
Au fond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais je trouve dans mon être une autre loi qui combat contre celle qu’approuve mon intelligence. Elle me rend prisonnier de la loi du péché qui est en moi. Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ?
Mais remercions Dieu, par Jésus Christ notre Seigneur !
Nous lisons dans l’évangile selon Marc, au chapitre 9, les versets 2 à 9
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduit seuls à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux : ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle qu’il n’est pas de teinturier sur terre qui puisse blanchir ainsi.
Elie avec Moïse leur apparurent ; ils s’entretenaient avec Jésus. Pierre dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. Il ne savait que dire, car la peur les avait saisis. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée survint une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le !
Aussitôt ils regardèrent autour d’eux, mais ils ne virent plus personne que Jésus, seul avec eux.
Comme ils descendaient de la montagne, il leur recommanda de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu jusqu’à ce que le Fils de l’homme se soit relevé d’entre les morts. Ils retinrent cette parole, tout en débattant entre eux : que signifie « se relever d’entre les morts » ?
Ct 22-01 O Dieu tu es fidèle
Strophe 1
O Dieu, tu es fidèle
Dans tout ce que tu fais.
Ta Parole éternelle
Demeure à tout jamais.||
Elle a créé le monde;
La vie en elle abonde
Comme au commencement.
Strophe 2
Cette Parole unique,
C’est ton Fils bien-aimé,
Lumière magnifique,
Chemin et vérité,||
Eau vive et jaillissante,
Nourriture abondante
Pour restaurer les siens.
Strophe 3
Dans ta Parole sainte,
Nous entendons ta voix.
Elle apaise nos craintes,
Affermit notre foi.||
C’est elle qui rassemble
Tous les croyants ensemble
Dans l’Eglise de Dieu.
Prédication
Deux personnes vivant une expérience bien différente nous sont présentées là.
D’un côté, nous avons l’apôtre Paul -ce n’est pas rien quand même, Paul le fondateur du christianisme, Paul le fou-de-Dieu, Paul qui écrit par ailleurs que « ce n’est plus lui qui vit mais Christ qui vit en lui »-, ce même Paul décrit ce qui se passe dans son intériorité : une totale division entre son désir, son goût de Dieu, son amour pour la loi spirituelle d’un côté, et son impossibilité à l’accomplir – la capacité à accomplir le bien n’existe pas en lui, écrit-il. Il nous décrit cet écartèlement qui caractérise l’humain entre ce que nous aimerions pouvoir faire, le Bien, et notre incapacité. Il nous décrit finalement l’écart qui existe entre notre idéal et la réalité de nos existences, la réalité de nos possibles.
Qui oserait dire qu’il ne connaît pas cette réalité ? Regardons seulement nos pauvres amours… ne serait-ce que l’amour que nous portons à nos proches, si on ose être un peu lucide, nous montre rapidement notre incapacité à faire le bien que nous voudrions. Parfois même, nous sommes tellement perdus, que nous ne savons même plus ce qui est juste et ce qui ne l’est pas – et nous prenons le bien pour un mal et le mal pour un bien. Et ce n’est pas simple, de discerner. On peut trouver tellement de bonnes raisons pour justifier notre orgueil, notre démesure, notre déraison, notre colère, etc, etc. Ou alors, au contraire, nous nous soumettons totalement à l’autre ou à ce qui nous détruit. Et quand on arrive à peu près à voir clair, aussitôt prise la bonne résolution, voici que nous faisons tout le contraire ! Qui nous délivrera de cette condition de mort ? Demande l’apôtre… Comment faire avec cette réalité-là ?
Certains, je pense aux pères du désert, à tous ces premiers moines qui avaient une conscience aigüe de leur réalité intérieure, ont passé toute leur vie à se repentir ; à chaque instant, ils répétaient « Seigneur, aie pitié de moi ! délivre-moi de moi-même ! ». Conscience aigüe de leur réalité intérieure, mais conscience aiguë aussi de l’amour de Dieu et que ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu.
D’autres, et beaucoup, relèguent tout cela dans l’inconscient…c’est l’attitude la plus courante, on se fabrique un « beau personnage », un bel idéal de soi, et l’on fait comme si notre part d’ombre n’existait pas… c’est le refoulement qu’a très bien décrit Freud… mais attention au retour du refoulé, bien pire encore, qui fait exploser l’être humain et son environnement.
Alors comment faire avec cet écartèlement intérieur ?
La psychanalyse et l’offre d’écoute et de parole qu’elle propose peut être une aide certaine, et souvent nécessaire ; quand le psy tient la route, évidemment (ce qui n’est pas forcément garanti loin s’en faut !) … cela peut être une aide certaine car nous avons un psychisme, c’est une réalité. Nous avons un corps, et un psychisme.
Il y a donc des outils, des aides, qui passent par le corps – comme le sport ou d’autres aides concrètes pour éviter de tomber dans un trop grand déséquilibre ; d’autres outils qui concernent la vie psychique. Et ces deux domaines ne sont pas à négliger dans notre vie croyante. Mais cela requiert un minimum d’humilité pour reconnaître que l’on a besoin d’aide.
Ensuite, toujours d’après l’apôtre Paul, nous avons aussi un esprit ; une conscience ; le « lieu » de la vie spirituelle en quelque sorte. Donc évidemment que s’intéresser à la dimension spirituelle est également essentiel – indispensable même. Pour autant, je crains que dans les Eglises, on compte parfois sur Dieu pour tout. Un peu comme si Dieu pouvait tout régler, sans que l’on ait à faire notre propre travail au niveau du corps et du psychisme. Comme si la vie spirituelle pouvait nous retirer de la condition humaine. Comme si Dieu était un magicien qui réparerait tous les travers de notre corps et de notre psychisme un peu magiquement, c à d sans effort pour nous, sans contrainte pour nous, sans que nous ayons à nous remettre en question, à cheminer, à renoncer, à mûrir. Une sorte de grâce à bon marché. Pour moi, c’est une grave erreur, et je pense que l’on a toujours intérêt à apprendre à connaître nos mécanismes, nos lieux d’esclavage, d’aliénation, de domination, à comprendre nos habitudes, à voir quelle forme prend notre besoin de sécurité, etc, etc. Je dirais même que c’est la Lumière divine, l’éclairage divin qui nous mène à ces prises de conscience libératrice – si tant est que l’on s’y rendre disponible. Ce qui n’est pas évident car cela crée un inconfort. Se remettre en question, se laisser être travailler par la lumière divine, ce n’est pas « facile » – or notre société contemporaine valorise la facilité à tout prix.
Au fond, c’est un peu comme quand on veut faire flamber un feu de cheminée… ce feu, il va falloir le préparer ; tant qu’on n’a pas mis de bois, le feu ne pourra pas prendre. Par contre, une fois qu’on a mis le bois, l’étincelle peut prendre et le feu se répandre. Et ensuite, il faudra entretenir le feu. Car rien n’est jamais acquis une fois pour toutes.
Sauf l’amour de Dieu pour nous. Cet amour-là, il est de toujours à toujours. C’est ce que dit Paul. Après avoir décrit la réalité de sa division intérieure, et son incapacité à se sortir du péché, il termine ainsi : Grâce soit rendue à JC notre Seigneur !
Alors oui, Paul, comme nous, jusqu’à la fin de ses jours sur terre reste un être humain, un être divisé. Mais… il y a un « mais » : sa rencontre avec le Christ. Sa rencontre qui l’a ouvert à une autre dimension de son être : le lieu de la confiance, de la réconciliation avec lui-même, avec Dieu, avec les autres. Certes, il est divisé, cette réalité perdure pour lui ; l’amour du Christ pour lui agit déjà en lui, mais tout n’est pas réglé. C’est ce qu’on appelle le « déjà là » de la grâce. Un peu de la grâce est déjà là. Le don de la vie de Jésus, pour chacun, chacune de nous, nous permet de vivre déjà, partiellement au moins, dans la confiance, au moins de temps en temps, dans la réconciliation et dans l’unité, au moins de temps en temps. Le temps de la grâce commence déjà, ici et maintenant, avec le baptême. Le récit de la transfiguration de Jésus nous le montre : avec cette voix qui le désigne comme son fils bien-aimé, c’est ici le baptême de Jésus qui est rappelé.
Pour nous aussi, qui sommes appelés à devenir frères et sœurs à la suite de JC, notre baptême, ou notre confirmation, nous rappelle que le temps de la grâce s’est déjà ouvert pour nous.
Mais pour autant, le Royaume n’est pas encore tout à fait là. Pas totalement. Le temps de l’accomplissement n’est pas pour tout de suite. Jésus le rappelle à ses disciples : il faudra qu’il soit relevé d’entre les morts pour que lui-même puisse parvenir à l’accomplissement de son existence. L’accomplissement est dans le don total de sa vie terrestre, et dans la puissance relevante du divin, sa puissance unifiante.
Comme Jésus, nous sommes appelés à l’accomplissement de nos existences. Irénée de Lyon, un père de l’Eglise primitive du début du 2ème siècle, écrivait que « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ». Il a une compréhension de l’être humain tout à fait optimiste : il considère que l’humain est appelé à être divinisé, à la suite du Christ. Que l’être humain, à partir de son ouverture au Christ, est appelé à marcher de progrès en progrès. Appelé, oui ; mais de là à y parvenir, c’est autre chose.
On trouve donc différentes anthropologies dans la Bible, c à d différentes façons de penser la condition humaine. Quand on est jeune, il est vrai que l’on est un peu plus idéaliste, et c’est sain, cela fait partie de la construction du psychisme ; mais avec le temps, avec l’expérience de la vie, avec la découverte de ce qui nous habite… on devient un peu plus lucide, sur les autres et sur soi-même… on le voit bien dans le récit de la femme adultère, quand Jésus propose que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre… tous s’en vont, mais les plus âgés s’en vont en premier. C’est le temps de la sincérité, le temps de l’humilité. Et l’humilité est fondamentale dans la vie spirituelle.
Un ancien comparait les vertus spirituelles aux perles d’un collier précieux ; et le fil, pour lui, c’est l’humilité. Il disait que si l’on retire le fil, toutes les vertus, même les plus grandes, tombent à terre et sont anéanties.
L’humilité provient de la même racine que l’« humus » ; cette humilité, qui n’est pas morbide, mais qui vient de la lucidité (même racine que lumière), cette humilité, elle est comme un terreau, une bonne terre meuble, friable, où la graine de la confiance que Dieu a planté en nous trouve les éléments nutritifs nécessaires pour germer, puis pour croître, et agrémenter un bon et beau jardin.
Alors non, nous ne sommes pas tout de suite délivrés de ce corps et ce psychisme de mort, mais nous sommes comme nés de nouveau à partir d’un quelque chose qui fait que les choses ne sont quand même plus comme avant. Nous sommes comme portés, malgré tous les malgré. Nous nous savons aimés, malgré tous les malgré.
Merci, Seigneur Jésus-Christ, pour la folie de ton amour qui nous ouvre les portes de la résurrection de notre être dès maintenant, et nous donne de produire parfois les fruits de ta volonté. Amen.
Musique
Ct 45-05 st 1, 2, 4 O Jésus ma joie
Confession de foi
Je crois en Dieu qui chante et qui fait chanter la vie
Bonheur, amour et vie sont les chansons venant de lui.
Il est un champ de source tout au fond de nos cœurs, pour donner soif de boire l’eau fraîche de la vraie vie.
Je crois que Dieu est Père, il fait autour de nous chanter la création ; il invite chacun à la vie en abondance, et nos vies chantent juste en s’accordant sur lui.
Je crois en Jésus-Christ, je crois que l’Evangile nous dit son amour ; il fait chanter nos vies, même les plus tourmentées, et même nos échecs, la souffrance et la mort.
Je crois l’Esprit saint, chant de brise et d’ouragan, qui accorde nos vies aux musiques de Dieu.
Et je crois l’Eglise, chœur aux multiples voix qui annonce aux hommes le chant de la vraie vie.
Spontané Gloire…
Offrande
Annonces (jean-freddy)
Prière d’intercession et Notre Père (Michèle)
…
Envoi et bénédiction
Que ce matin, la vitalité de Dieu soit nôtre, celle du Dieu de la Vie.
Que ce matin, l’engagement du Christ soit nôtre, celui du Christ de l’amour.
Que ce matin, la vigilance de l’Esprit soit nôtre, celle de l’Esprit de collaboration.
Que soient nôtre l’engagement, la vigilance et la vitalité de Dieu pour qu’en ce jour, nous soyons pleinement vivants, pleinement espérant et pleinement collaborant avec l’Esprit créateur et vivifiant. Pour cela, l’Eternel nous donne sa force et sa douceur, son attention et sa présence, sa patience et sa confiance. Amen.
Spontané que la grâce de Dieu