Culte à Sète le 25 février 2024 – Temps du carême

Culte à Sète le 25 février 2024 – Temps du carême

Culte à Sète le 25 février 2024 – Temps du carême

Accueil

Une nuit, Jacob fait un rêve étrange : une échelle qui relie la terre au ciel, des

anges la parcourent et une voix lui dit : je suis avec toi et je te garderai partout

où tu iras ; je te ramènerai dans ton territoire, je ne t’abandonnerai pas. Jacob e

réveille et dit : le Seigneur est présent en ce lieu et je ne le savais pas. Que cet

endroit est redoutable !

Dieu est présent dans ce temple : que ce temps est redoutable !

Oui, Dieu est présent, nous le savons, mais le croyons-nous ? Elles sont épaisses,

les murailles d’incrédulité, de futilités et d’habitudes qui nous environnent. Oui,

Dieu est présent.

Je vous invite à la prière

Seigneur tu es là, au milieu de nous, et tu nous attends. Tu étais là avant que nous

arrivions, et tu nous précéderas lorsque nous partirons. C’est nous qui ne sommes

pas sûrs d’être là ; nous sommes souvent distraits, trop occupés d’autres choses,

trop inquiets.

Accorde-nous la grâce d’être là tout simplement, accueillants, attentifs, ouverts,

sincères, fidèles. Ouvre nos yeux, nos oreilles, nos cœurs et nos mains, et nous

pourrons dire : le Seigneur était présent en ce lieu et je le savais. Amen.

spontané

Louange (Maria)

Seigneur, aujourd’hui nous voulons te dire merci, car nous pouvons tout te dire.

Nous pouvons te poser des questions, crier notre refus, quand la vie est trop dure,

le chemin trop pentu.

Nous pouvons te chanter notre joie, au temps de l’allégresse, et te raconter nos

peines, au creux de nos détresses.

Nous pouvons parler de l’avenir, le voir dans l’espérance, puis te remettre nos

craintes, à cause de la souffrance.

Devant toi, nous pouvons aussi déposer notre amertume, le fruit de nos

rancoeurs, et recevoir ton pardon, pour notre libération.2

Nous pouvons aussi crier notre colère devant les injustices, et avec toi, nous

sentir assez forts pour les combattre.

Nous pouvons poser notre fardeau, nos doutes et nos soucis, pour hisser notre

voile au souffle de ton Esprit. Merci Seigneur.

Ct 42-09 Merci pour ce matin de vie, st 1, 4, 5

Prière de repentance

Seigneur, nous voulons nous tenir devant toi aujourd’hui dans la repentance.

Nous voulons maintenir en nous la tension de l’Evangile, l’urgence de l’appel

que tu nous adresses.

Nous nous sommes habitués à la grâce ; pardonne notre ingratitude.

Nous nous sommes enfermés dans la routine ; pardonne nos habitudes.

Nous avons oublié notre conversation avec toi ; pardonne notre lassitude.

Nous te demandons de guérir notre cœur de pierre et de nous donner un cœur de

chair ; un cœur brisé pour la prière ; un cœur tendre pour l’évangile ; un cœur pur

devant ta Parole ; un cœur d’enfant pour la louange, un cœur en quête de ta

présence ; un cœur humble devant le prochain ; un coeur qui espère pour le

lendemain. Amen.

Spontané

Annonce de la grâce

Tout ce que Jésus a, il l’a reçu du Père, et tout ce qu’il possède, il nous le destine.

Le jour de son baptême, il a reçu une parole : Tu es mon fils. Moi, aujourd’hui, je

t’ai engendré. Cette parole nous est aujourd’hui adressée :

Tu es mon enfant, dit Dieu ; aujourd’hui je t’engendre à nouveau, aujourd’hui je

te pardonne ; aujourd’hui je fais toute choses nouvelles.

L’Evangile de la grâce et du pardon est pour toi parole de guérison. Amen.

Spontané

Prière d’illumination

Le sage nous l’a dit : il y a un temps pour se taire et un temps pour parler.

Avant le temps de la Parole, je vous invite à prendre un temps de silence.

(silence). Accorde-nous, Père, la grâce du silence. Donne-nous de savoir nous3

taire avant d’écouter (silence) Souffle ton Esprit ! Parle ta Parole ! qu’elle apaise

nos pensées ! qu’elle façonne notre fidélité ! Amen.

Lecture biblique (Alain)

Nous lisons dans le livre de la Genèse, au chapitre 37, les versets 18 à 36

Les frères de Joseph le virent de loin. Avant qu’il les ait rejoints, ils complotèrent

de le faire mourir, se disant les uns aux autres : « Hé ! voici le maître des rêves

qui arrive ! Profitons-en pour le tuer. Nous jetterons son cadavre dans une citerne

et nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré. On verra bien alors si ses rêves se

réalisent. »

Ruben les entendit et décida de sauver Joseph. « Ne le tuons pas ! » dit-il. Puis il

ajouta : « Ne commettez pas un meurtre ; jetez-le simplement dans cette citerne

du désert, mais ne le tuez pas. » Il leur parlait ainsi afin de le sauver et le ramener

à son père.

Dès que Joseph arriva près de ses frères, ils se saisirent de lui, le dépouillèrent de

sa belle tunique et le jetèrent dans la citerne. Cette citerne était à sec,

complètement vide.

Puis ils s’assirent pour manger. Ils virent passer une caravane d’Ismaélites, qui

venaient du pays de Galaad et se dirigeaient vers l’Égypte. Leurs chameaux

transportaient des aromates, du baume et de la myrrhe.

Juda dit à ses frères : « Quel profit avons-nous à tuer notre frère et à cacher sa

mort ?

Vendons-le plutôt à ces Ismaélites, mais ne touchons pas à sa vie. Malgré tout, il

est de notre famille, il est notre frère. » Ils donnèrent leur accord. Mais des

marchands madianites, qui passaient par là, tirèrent Joseph de la citerne. Ils le

vendirent pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites, qui l’emmenèrent en Égypte.

Lorsque Ruben revint regarder dans la citerne, Joseph n’y était plus. Ruben,

désespéré, déchira ses vêtements, retourna vers ses frères et s’écria : « Joseph

n’est plus là ! Que vais-je faire maintenant ? »

Les frères égorgèrent un bouc, prirent la tunique de Joseph et la trempèrent dans

le sang. Ensuite ils l’envoyèrent à leur père avec ce message : « Nous avons

trouvé ceci. Examine donc si ce n’est pas la tunique de ton fils. »

Jacob la reconnut et s’écria : « C’est bien la tunique de mon fils ! Une bête féroce

a déchiqueté Joseph, il a été dévoré ! » Alors il déchira ses vêtements, prit la

tenue de deuil et pleura son fils pendant longtemps. Tous ses fils et toutes ses

filles tentèrent de le consoler, mais il refusa de se laisser consoler ; il disait : « Je4

serai encore en deuil quand je rejoindrai mon fils dans le monde des morts. » Et il

continua de le pleurer.

Les Madianites vendirent Joseph en Égypte à Potifar, homme de confiance du

pharaon et chef de la garde royale.

Psaume 42 A, st 1, 7 et 8

Prédication

Nous poursuivons notre épopée autour de l’histoire de Joseph. Le week-end

dernier, nous nous sommes arrêtés au moment où Joseph retrouve ses frères.

Joseph, le préféré de son père, haï par ses frères, encore plus haï à cause de cette

tunique princière dont l’a revêtu leur père Jacob. Joseph, donc, envoyé par son

père vers ses frères qui le haïssent terriblement, pour lui ramener la shalom, la

paix, la vie – comme une espérance de voir une vraie fraternité s’établir entre ses

fils.

Joseph donc trouve ses frères, certes, mais ils sont encore loin de lui, et avant

même qu’il s’approche d’eux, c à d qu’il devienne leur proche, leur prochain,

avant même cela, ils intriguent pour le faire mourir, soit de leur main, soit en le

laissant périr au fond de la citerne – ou alors de le vendre pour en tirer quelque

chose. Bref, de s’en débarrasser. Ce n’est d’ailleurs pas « leur frère » qu’ils

voient arriver, mais le « maître des rêves » dit le texte ; ils n’ont retenu de lui que

ce qui le coupe d’eux : ses rêves, ses rêves de grandeur, ses rêves dans lesquels il

est le maître de ses frères.

Les frères, donc, voient arriver celui qui représente pour eux une menace à cause

de ses rêves. Quelle aubaine ! le préféré du père n’est plus sous sa protection, il

est seul, là, à leur merci ! Ils fomentent donc leur projet meurtrier : tuer Joseph et

faire disparaître son cadavre, puis faire croire à leur père qu’il a été dévoré par

une « bête méchante ». Le mensonge, d’ailleurs, ne laisse-t-il pas percer quelque

chose de la vérité ? N’est-ce pas effectivement une « bête méchante » qui pousse

les frères à tuer Joseph ? Souvenez vous, quand Dieu parlait à Caïn, il comparait

la jalousie haineuse qui mène au meurtre du frère à une bête tapie. Celui qui est

comme possédé par cette bête haineuse n’est plus maître de lui-même, il est

esclave de la bête méchante qui rugit en lui contre son frère, sa sœur.

Le projet est donc clair : le jeter dans la citerne, qui fera office de tombe. Leur

but est clair : empêcher que ses rêves de grandeur se réalisent. Néanmoins, deux

des frères s’interposent, de manière différente et pour des motifs différents. Et

finalement, ce sont des marchands madianites qui récupèrent Joseph dans son5

sépulcre, un peu comme par enchantement, et qui le vendent aux ismaélites.

Joseph n’est donc pas mort, mais ils en sont débarrassés. Il va donc maintenant

falloir maquiller la scène en accident, et pour cela, utiliser la fameuse tunique

princière.

En effet, dès la rencontre entre Joseph et ses frères, la première chose qu’ils font,

c’est de lui retirer sa tunique. Ils posent ici un acte hautement symbolique : c’est

comme s’ils retirait à Joseph la préférence que lui donne son père. Ils le privent

de cette préférence, de ce statut privilégié. Et finalement, c’est une manière de le

remettre à sa place.

Mais dans l’immédiat, la nudité dans laquelle se trouve Joseph renvoie à la mort

et à la malédiction (dans l’AT). La citerne vide aussi est synonyme de mort.

Pourtant, ce sépulcre improvisé est ce qui va le protéger de la mort et va donc

devenir, pour Joseph, un lieu de vie, grâce à l’intervention imprévue des

marchands madianites. Ces hommes figurent-ils l’intervention cachée de Dieu en

faveur de Joseph, Dieu qui, à partir de tout mal, peut faire un bien ?

Pour l’instant en tout cas, la fameuse tunique qui symbolise toute la haine des

frères est plongée dans le sang d’un bouc – ils vont ainsi pouvoir faire payer et à

Joseph, et à leur père Jacob, toute l’humiliation qu’ils ont subie. Renvoyant la

tunique ensanglantée de Joseph à son père, n’est-ce pas un geste d’une cruauté

raffinée ? Leur haine ne va donc peut-être pas seulement contre leur frère, mais

aussi contre leur père qu’ils rendent responsable de cette impossibilité de vivre

une fraternité pacifiée.

Mais un fin exégète remarque qu’il y a peut-être aussi autre chose, car

l’expression utilisée en hébreu désigne deux boucs utilisés dans le rituel de Yom

Kippour. L’un de ces deux boucs est chargé du péché du peuple et « envoyé au

diable », vers une terre éloignée. De la même manière, Joseph est envoyé par

quelqu’un dans une terre éloignée. Quant à l’autre bouc, il est égorgé en sacrifice

pour le péché et son sang est offert pour permettre la réconciliation d’Israël avec

Dieu. Les frères aussi égorgent un bouc pour présenter la tunique pleine du sang

du bouc à Jacob.

Joseph serait alors vu comme un bouc émissaire au sens biblique du terme,

éloigné des siens, portant la faute de tous, tandis qu’en envoyant la tunique

ensanglantée au père, les frères espèrent obtenir de lui la réconciliation familiale

et la réintégration des coupables.6

Recevant la tunique de son fils préféré ensanglantée, Jacob s’écroule. Il déchire

ses habits, signe de deuil et de déchirement intérieur. Il rejette toute consolation,

et donc la stratégie des fils de retrouver la paix une fois l’intrus disparu n’a pas

fonctionné. Le père refusant toute consolation, la famille ne peut vivre dans la

paix espérée après un tel drame. Pas de Shalom possible si c’est sur la base du

déni, du mensonge, de la tentative de meurtre. Cela ne fonctionne pas. Il leur est

impossible de retrouver l’amour de ce père qui reste à jamais attaché à son fils

disparu.

Quant à Joseph, déjà dépouillé symboliquement de sa vie, le voilà privé de sa

liberté et de sa dignité puisque vendu comme esclave. Néanmoins, acheté par

Potiphar, le voilà qui connaît une ascension fulgurante, grâce à la présence du

Seigneur à ses côtés qui lui donne prospérité et bien-être. Malheureusement,

Joseph est à nouveau victime de la convoitise d’un autre, cette fois-ci de la

femme de Potiphar son maître, qui veut en faire son amant. Or il refuse

catégoriquement de trahir son maître et de prendre une place qui ne lui revient

pas : celle du maître. La femme ne supporte pas la droiture de Joseph qui révèle

sa propre perversion. Alors elle l’accuse de tentative de viol et le voilà en prison

pour de longues années. Après la citerne, c’est la prison. L’histoire se répète pour

Joseph, en pire encore.

Mais le Seigneur n’abandonne pas Joseph, il l’accompagne dans ses épreuves et

le fait prendre en grâce par le chef de la prison. Et nous remarquons que

Joseph garde le silence. Il ne se défend pas. Il ne tente pas d’accuser ni de se

venger du mal qu’on lui fait. Il préfère arrêter le mal, plutôt que de lui

donner l’occasion de proliférer. Il refuse d’utiliser les armes du mal pour

arrêter le mal. Il choisit une autre voie, plus lente sans doute, et moins

spectaculaire, mais plus sûre. La voie de la patience et de la confiance en

Dieu. Et finalement, il recevra ce qu’il a refusé de prendre s’il avait cédé à la

convoitise de la femme : un pouvoir supérieur et une épouse. Oui, c’est ce qu’il

va recevoir, après avoir renoncé à le prendre par convoitise.

Après d’autres événements, en effet, le renversement se produit enfin qui va lui

permettre d’atteindre le sommet et quasiment le pouvoir du Pharaon tout-puissant

va lui être donné, et cette fois-ci, grâce à sa capacité à lire les rêves !! Ainsi, il va

être le sauveur de l’Egypte en pleine famine. Il est celui qui va permettre et à sa

famille, et à l’Egypte, d’être nourries et d’être sauvées.7

Et le plus beau, c’est qu’à aucun moment il ne le vit comme une revanche.

Toujours, il sait qu’il est devenu ce qu’il est grâce à Dieu, qui lui a permis de

dépasser le mal. Joseph est devenu un homme neuf, il est comme né de nouveau.

On peut se demander si l’histoire de Joseph ne serait pas annonciatrice de

l’existence de Jésus car les parallèles sont nombreux. Et comme « devoirs de

vacances », je vous propose de lire Genèse, chapitre 37 à 50, et d’y chercher tous

ces parallèles, tout ce qui évoque peu ou prou l’histoire de Jésus. Je vous donne

quelques indices :

-Joseph est le fils préféré de son père/Père : il est l’aîné dans sa préférence, dans

son amour pour lui. De même à son baptême, Jésus est le fils bien-aimé du Père

céleste.

-Joseph est berger ; Jésus n’est-il pas le bon berger qui donne sa vie pour ses

brebis ?

-Joseph est revêtu par son père/Père d’une tunique princière (symbole de

l’identité) qui lui donne une sorte de « royauté » ; Jésus aussi n’est-il pas roi,

d’une royauté qui n’est pas de ce monde ?

-Tout ceci attise la convoitise et la jalousie des frères qui vont jusqu’à le haïr et

vouloir le mettre à mort ; Jésus n’a-t-il pas fait les frais de la même haine de la

part de ses frères en religion ?

-Joseph obéit à son père et s’en va à la recherche de ses frères, pour sauver la

paix dans la famille, au risque d’y perdre la vie

-Joseph a une fonction de « bouc émissaire » pour sauver le peuple et ôter sa

culpabilité

-son père/Père déchire son vêtement en apprenant sa mort (à la mort de Jésus, le

voile du Temple se déchire)

– malgré toutes les haines dont il est l’objet parce qu’il veut rester droit (en

Egypte), il reste silencieux et renonce à se défendre et à se venger ; il compte sur

Dieu seul.

-Après cette longue descente en enfer (exil, esclavage, prison, trahison…)le

Seigneur l’élève au plus haut statut possible, plus encore que le statut d’un roi,

quasiment celui d’un dieu : le statut de Pharaon, plus encore, « Père du Pharaon »

(chapitre 50)8

-Joseph est celui qui a permis que soit nourrie toute sa famille ainsi que tout le

peuple d’Egypte

-Il est le « sauveur de ses frères » et leur a permis de vivre « une grande

délivrance »

-C’était finalement le dessein de Dieu que Joseph soit envoyé en Egypte en vue

de la délivrance du peuple

-Jacob le père/Père, retrouve son fils en vie ; celui qu’il est croyait mort est bel et

bien vivant.

Voici donc de quoi nourrir votre réflexion et votre méditation pendant ce temps

du carême … que notre Seigneur vous accompagne dans votre cheminement

jusqu’à Pâques. Amen.

Musique

Ct 47-08 st 1, 3, 4 seigneur c’est toi notre secours

Confession de foi

Nous croyons en Dieu comme Père, en qui nous avons la vie, le mouvement et

l’être.

Nous croyons en Jésus-Christ, son fils, notre unique Seigneur. En lui nous avons

le pardon et la vie éternelle.

Nous croyons au Saint Esprit, Esprit de vérité et d’amour qui nous transforme en

de nouvelles créatures.

Nous croyons à la communion des disciples du Maître qu’il rassemble par sa

parole dans l’Eglise dont il est le seul chef.

Nous croyons à la venue du Règne de Dieu, attendant selon sa promesse de

nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera.

« Mon âme bénit l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits ». Amen.

Spontané All 42-05

Offrande

Annonces

Intercession et Notre Père (Michèle)

Envoi et bénédiction9

Dieu ouvre les yeux de notre cœur et nous conduit dans ses voies.

Que sa lumière soit le phare de notre chemin !

Que sa Parole soit le sel de notre semaine !

Que sa grâce soit l’espérance de nos lendemains !

Que son Esprit nous inonde comme l’eau des fontaines !

Soyez pleinement bénis ! Amen.

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