Culte à Sète le 14 avril 2024
Culte à Sète le 14 avril 2024
musique
Salutation et prière
Il nous arrive d’être inquiets à cause d’un souci, d’une angoisse, d’une peur qui
s’infiltre en nous et qui nous ronge. A cause de cette inquiétude, nous ne trouvons
plus le repos, nous nous agitons, nous nous fatiguons. A cause de cette agitation,
nous avons de plus en plus de difficultés à dénicher Dieu dans les creux de notre
vie. Nous sommes alors pris dans une spirale qui va de l’inquiétude à l’agitation,
de l’agitation à la fatigue, de la fatigue au découragement. Pourtant, dans le livre
d’Esaïe, il est écrit :
Ainsi parle le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël : Votre salut est dans la conversion
et le repos, votre force est dans le calme et la confiance.
Je vous invite à la prière
Père, nous sommes rassemblés ce matin à l’écoute de ta parole, désirant la garder
précieusement. Que par ton Esprit, nous trouvions l’écoute, la confiance et la
force qui nous sont nécessaires pour cela. Que ta Parole renouvelle nos
intériorités, qu’elle apaise nos inquiétudes, qu’elle fasse grandir en nous le calme
et la confiance. Amen.
Spontané
Prière de louange (Maria)
Dieu est comme un roc. Le Seigneur est mon roc, ma forteresse, mon libérateur,
mon Dieu, mon rocher où je me réfugie, mon bouclier, la force qui me sauve, ma
citadelle.
Dieu est comme un berger. Le Seigneur est mon berger, je ne manquerai de rien ;
il me fait reposer dans de verts pâturages, il me dirige près des eaux paisibles ; il
restaure mon âme.
Dieu est comme un refuge et une forteresse. C’est lui qui te délivre du filet de
l’oiseleur, de la peste et de ses ravages ; il te couvrira de ses plumes, tu te
réfugieras sous ses ailes. Il donnera pour toi ordre à ses anges, ils te porteront
dans leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre.
Dieu est comme un juge. Le Seigneur fait justice, il fait droit à tous les opprimés.
Le Seigneur est compatissant et il fait grâce. Il est lent à la colère, riche en2
bienveillance. Comme un père a compassion de ses fils, le Seigneur a
compassion de ceux qui le craignent.
Tu es béni, Seigneur notre Dieu. Amen.
Ct 12-01 Je louerai l’Eternel, st 1, 3 et 4
Prière de repentance
Si nous n’aimons que ceux qui sont aimables, si nous ne saluons que nos frères,
si nous ne donnons qu’à ceux qui nous rendent, si nous ne parlons qu’à ceux qui
sont courtois… que faisons-nous là d’extraordinaire ? Pour cela, nous n’avons
pas besoin de l’évangile…
Dans les Ecritures, l’amour n’est pas une question de sentiment, mais
d’engagement. Le prochain n’est pas celui qu’on apprécie, il est celui qui est
aimé de Dieu, Dieu qui fait lever son soleil sur les méchants comme sur les bons,
et qui fait pleuvoir sur les justes et les injustes.
Seigneur, nous avons besoin de ton Esprit. Par nous-mêmes, nous ne savons pas
aimer ceux que nous n’aimons pas. Nous ne pouvons pas bénir ceux qui nous
maudissent. Nous ne pouvons pas faire du bien à ceux qui nous haïssent. Nous ne
pouvons pas prier pour ceux qui nous persécutent.
Viens au secours de notre manque de foi. Viens au secours de notre pauvreté.
Guéris-nous de notre paresse, et nous pourrons aimer.
Guéris-nous de nos peurs, et nous pourrons accueillir.
Guéris-nous de notre agitation, et nous pourrons prier.
Guéris-nous de nos rancunes, et nous pourrons pardonner. Amen.
Spontané
Annonce du pardon
Quand un homme trébuche, le Seigneur ne se réjouit pas. Et quand un homme est
relevé, il y a de la joie dans le ciel.
Le pardon de Dieu nous relève ; il construit notre confiance, il nous donne la
force de garder sa parole précieusement et la volonté de la mettre en œuvre.
Pardonnés et relevés, continuons notre marche. Amen.
Spontané3
Prière d’illumination
Quelqu’un raconte cette histoire : Un enfant a peur du noir ; il s’adresse à sa tante
qui est dans la pièce d’à-côté :
-Parle-moi, car j’ai peur.
La tante répond :
-A quoi cela te servirait-il puisque tu ne me vois pas ?
Alors l’enfant dit :
-Il fait plus clair, quand quelqu’un parle.
Seigneur, il nous semble que notre monde est dans la nuit ; nuit de la violence, de
la guerre, de l’injustice. Notre monde ressemble si souvent à une nuit glaciale et
silencieuse… Alors parle, Seigneur, pour que brille ta lumière. Parle Seigneur,
ton serviteur écoute. Amen.
Lecture biblique (Emilie)
Nous lisons dans la 1ère lettre de Jean, au chapitre 2, les versets 1 à 7 et 14 :
Mes enfants, je vous écris cela pour que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu’un
vient à pécher, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ, qui est
juste. Il est lui-même l’expiation pour nos péchés ; non pas seulement pour les
nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
A ceci nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses
commandements. Celui qui dit : « Je le connais » et qui ne garde pas ses
commandements est un menteur, et la vérité n’est pas en lui.
Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment accompli en lui.
A ceci nous savons que nous sommes en lui : celui qui dit demeurer en lui doit
marcher aussi comme lui a marché.
Bien-aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un
commandement ancien, que vous aviez dès le commencement ; ce
commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue. […]
Je vous ai écrit, mes enfants, parce que vous connaissez le Père.
Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le
commencement.
Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu
demeure en vous et que vous avez vaincu le Mauvais.4
Ct 22-01 O Dieu tu es fidèle
Prédication
Connaître Jésus. Comment connaître quelqu’un qui n’est pas là, devant moi, en
chair et en os ? Quelqu’un qui n’est pas là non plus au téléphone. Quelqu’un qui
n’est pas là non plus au bout du mail. Quelqu’un qui n’est pas là non plus sur
Instagram ou Tik Tok. Comment connaître quelqu’un que je ne peux pas voir,
que je ne peux pas entendre concrètement de mes oreilles de chair, quelqu’un que
je ne peux pas toucher de mes mains et de mes doigts ? Cela peut bien paraître
impossible à notre raison… Pourtant, celui qui a écrit la lettre appelée « de
Jean », nous donne une piste.
« A ceci nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses
commandements »
Nous le connaissons si nous gardons ses commandements, et non seulement nous
le connaissons, mais nous savons que nous le connaissons. Nous pouvons avoir
connaissance de cette connaissance, quand nous gardons ses commandements.
Nous voici donc appelés à garder ses commandements. Le verbe d’action
« garder » est au centre de cette Parole. Garder, « shamar » en hébreu, est un
verbe très courant dans la Bible hébraïque ; ce n’est pas seulement un mot, c’est
une attitude. Le mot, en tant que tel, signifie garder, préserver, surveiller,
protéger, conserver, faire attention à, veiller, mais aussi se souvenir, et observer
(le sabbat). Ce verbe est utilisé de différentes manières :
-premièrement, s’agissant de garder la loi, les commandements, les préceptes
divins, ou de garder les paroles ; par exemple : « aimez l’Eternel, gardez ses
commandements », ou « fortifie-toi en gardant ses préceptes », ou « heureux
ceux qui gardent la Parole de Dieu », ou encore « je garde ta loi constamment » ;
dans le NT, « si vous m’aimez, gardez mes commandements », « l’amour de
Dieu consiste à garder ses commandements », ou encore « si quelqu’un m’aime,
il garde ma parole ».
-ensuite, dans le sens de garder l’alliance ; par exemple « la bonté de l’Eternel
dure pour ceux qui gardent son alliance ».
-aussi le sens de garder le cœur, l’être même ; par exemple « Que l’Eternel te
bénisse et qu’il te garde », ou encore « garde-moi comme la prunelle de l’œil »,
ou encore « Celui qui te garde ne sommeillera pas », « l’Eternel te garde de tout
mal », « L’Eternel est le gardien »5
– ce verbe est utilisé aussi s’agissant de garder la foi ; et enfin, dans le sens de
garde-toi, gardez-vous (par exemple dans Luc, gardez-vous de vous laisser
séduire ; ou dans la lettre de Paul aux Romains, garde-toi de t’enorgueillir). Ou
encore, « Dieu plaça l’humain dans le jardin pour le garder », et souvenons-nous
de Caïn disant à Dieu « Suis-je le gardien de mon frère ? ». Donc garder, c’est
tout cela à la fois.
Une autre façon de le dire, c’est de prendre une comparaison. Ces mots
« garder » et « gardiens » m’ont fait pener à un match de football. Là, il y a bien
quelqu’un qui garde, c’est le gardien de buts – à force de l’appeler « goal », on a
oublié qu’il est gardien. La prochaine fois que vous regarderez un match de foot,
observez-bien ce qu’il fait, ce gardien.
En effet, on pourrait se dire qu’il a la vie tranquille, ce gardien, la bonne
planque ; il pourrait siffloter en rêvassant, il aura bien le temps de le voir arriver
de loin, ce ballon qu’il ne faut pas laisser entrer, il aura bien le temps de s’y
mettre, au travail ! Pourtant, à bien y regarder, pas de nonchalance de la part du
gardien, non, il est loin de l’insouciance, le gardien de buts !
Alors, que fait-il ? Déjà, regardez son corps ! Bien campé sur ses pieds, bien
arrimé sur ses deux jambes, prêt à bondir tel un lion guettant sa proie, au cas où
l’adversaire… ou plutôt le ballon, arrive d’un coup d’un seul pour occuper
l’espace.
Son corps est aguerri, entraîné pour garder la cage, prêt à bondir de quelque côté
que l’ennemi arrive : à droite, à gauche, en haut, en bas… toutes les ruses de
l’adversaires, il les connaît bien, celui qui garde le but, celui qui veut à tout prix
éviter que l’adversaire l’emporte ! Il faut donc pour cela qu’il connaisse bien les
ruses de l’adversaire ; qu’il les ait déjà vues à l’œuvre, qui sache les repérer et les
éviter.
Mais il faut aussi qu’il connaisse bien ses propres failles, le gardien, ses loupés
précédents, là où il est faible, fragile, pour être plus prudent encore justement là
où il est fragile ; il faudra qu’il se soit entraîné, exercé, là où il est divisé et où il
risque de se laisser prendre au piège de l’adversaire.
Garder la cage aux buts, certes, c’est différent de garder les commandements
divins, de garder les paroles de Jésus. Pourtant, est-ce si différent ?
Le gardien des buts se doit être vigilant, extrêmement attentif. Priez sans cesse
nous dit Jésus. Celui qui veut garder ses commandements doit veiller sans cesse,6
tenir serré le fil de l’attention, ne pas se laisser distraire, car la moindre
distraction peut être fatale ! Oui, l’adversaire, le malin, peut surgir d’un coup, et
justement quand on ne s’y attend pas, et de très loin.
Alors que fait le gardien, quand le ballon arrive ? Laissons-nous impressionner
par son jeu ! d’un coup, il bondit, il se jette sur ce ballon adversaire et stoppe sa
course folle. Le voilà dompté, maîtrisé, arrêté. Il n’atteindra pas son but.
Et après cet exploit, comment est le gardien ? Epuisé ! ah ça, oui ! mais aussi
triomphant, victorieux, et surtout, surtout, heureux, tellement heureux ! et toute
son équipe avec lui, et tout son public avec lui, tellement heureux que le pire ne
soit pas arrivé !
Alors dans notre existence, dans notre vie spirituelle, est-ce que ce n’est pas un
peu comme cela aussi ? Concernant notre vie, mais aussi celle de nos proches, de
notre communauté l’Eglise, notre société, notre monde, notre planète, toutes
celles et ceux que nous aimons, tout ce que nous aimons. Toutes ces existences
que nous aimerions protéger du pire, toute la nature que nous aimerions protéger
de la prédation, notre communauté d’Eglise pour laquelle nous désirons tant
qu’elle soit vivante et témoin de l’amour du Christ, ne sommes-nous pas prêts à
jouer un peu les gardiens de but ? Même si nous ne sommes pas tout à fait prêts
pour les JO, peut-être que nous pouvons nous engager à poursuivre notre marche
à la suite du Christ, vers l’accomplissement de l’amour divin en nous, non ?
Bien sûr, comme les gardiens de but, parfois nous plongerons justement du
mauvais côté, zut alors ! l’adversaire nous connaît bien… pas seulement celui qui
sévit en l’autre, mais bien aussi celui qui règne en nous ! Il est habile et nous fait
lâcher si vite les Paroles de Jésus… si vite que rapidement nous sombrons, ou
alors nous en faisons sombrer d’autres… certes, mais ne nous laissons pas gagner
par la plainte et le défaitisme. Christ a remporté la victoire. Confions-nous à
nouveau en lui. Comme le gardien des buts, relevons-nous de terre et reprenons
notre position de gardien des Paroles du Christ. Vivons de ces paroles-là autant
que possible, plutôt que des paroles malicieuses qui tentent de nous détourner de
l’accomplissement.
Christ est ressuscité, il est vivant ! il nous relève, il nous donne la vigilance,
l’attention et la force qui nous sont nécessaires pour garder avec attention
ses Paroles de Vie. Alors veillons et bondissons ! bondissons et rebondissons !
Amen.
Silence – Musique7
Ct 45-01 Ta volonté seigneur mon Dieu
RESTER DEBOUT
Confession de foi
Il était une fois un homme, Jésus-Christ.
Il a traversé le monde comme une étoile.
Il a fait sauter les verrous des maisons des riches.
Il a appelé les miséreux à des banquets de fortune.
Il a uni sa salive à la poussière des terres desséchées.
Il se redresse, ressuscité, loin des gardes, des bandelettes, des aromates et des
pierres scellées.
Comme un jeune bélier en tête du troupeau, comme un premier de cordée, il
entraîne à sa suite, sur des chemins de liberté, ceux qui sont prisonniers de leurs
filets, celles qui comme Marie de Magdala, ont de trop longs cheveux pour être
respectées.
A nous tous, il dit : Vous mangerez et boirez à ma table. Je veux que là où je
suis, vous soyez aussi. Votre péché vous est pardonné, rien ne peut vous séparer
de l’amour de Dieu.
Christ attire et conduit chacun/e de nous dans son sillage, vers la source de vie,
vers la résurrection.
Laissons la force d’amour qui émane de lui nous arracher à nos orgueils, à nos
pessimismes et à nos découragements, car cet homme Jésus-Christ est ressuscité.
Oui, je le crois. Amen.
Spontané
Offrande
Annonces (ACAT)
Prière d’intercession et Notre Père (Michèle)
Envoi et Bénédiction
Si Dieu nous envoie, ce n’est pas pour vivre confortablement et douillettement
dans l’assurance de son amour et de son pardon. Il nous envoie pour vivre
l’Evangile. Pour être témoins de sa croix et de sa victoire. Pour poser des signes
de son Royaume. Pour devenir des artisans de sa justice. Pour partager les larmes
de nos proches et de nos moins proches. Pour guérir les malades. Pour délivrer
les enchaînés. Pour visiter les prisonniers. Pour accueillir les opprimés. Pour
nous réjouir de la vie qu’il nous a donnée.
Si Dieu nous envoie, c’est pour que notre foi devienne une bonne nouvelle pour
notre vie et pour notre monde.
Pour cela, le Seigneur nous bénit et nous garde dans la communion du Père, du
Fils et de l’Esprit saint. Amen.
spontané