Culte à Sète le 11 février 2024

Culte à Sète le 11 février 2024

Culte à Sète le 11 février 2024

Musique

Accueil – Grâce

Grâce et paix vous sont données de la part de Dieu notre Père, Jésus-Christ notre libérateur, dans le Souffle d’amour divin.

Nous prions

Seigneur, fais de nos cœurs des lieux de paix et de nos esprits des havres de tranquillité. Sème en nos âmes un amour vrai pour toi et les uns pour les autres ; et fais de nous des co-constructeurs de la fraternité, de l’amitié et de l’unité, de l’harmonie et du respect. Et qu’ainsi, nous puissions nous offrir mutuellement ta paix avec sincérité et que nous puissions la recevoir avec beauté, au nom de ton Christ qui a donné jusqu’à sa vie pour nous. Amen.

spontané

Prière de louange

Père Eternel,

Tu as brisé les barrières quand tu t’es faufilé parmi nous, parce qu’en Jésus, en Jésus souriant, en Jésus partageant ses récits, en Jésus contesté, en Jésus contrariant, en Jésus aimant et pardonnant, tu as rejoint chacun, chacune de nous ; tu nous a touchés, nous révélant comment, en Christ, il n’y a plus ni Juifs, ni Grecs, ni hommes ni femmes, ni catholiques ni protestants, ni réformés ni évangéliques. Car tous sont Un en Jésus-Christ.

Tu nous as donné des mains à tenir : des mains noires et des mains blanches, des mains d’Afrique et des mains d’Asie, les mains d’amoureux qui serrent fort et les mains hésitantes de ceux qui ne se croient pas dignes de les serrer. Et quand nous voulions lever notre poing, tu voulais encore nous tenir par la main, parce qu’en Christ, il n’y a plus ni Juifs ni Grecs, ni hommes ni femmes, ni Sétois, ni Frontignanais, ni Français ni étrangers. Car tous sont Un en Jésus-Christ.

Ici, en compagnie de nos frères et nos sœurs, plus ou moins proches, nous te demandons d’aimer comme Jésus a aimé, et que ce lieu et ce moment deviennent l’endroit où nous pouvons saisir, par la parole et dans notre corps, qu’en Christ, il n’y a plus ni Juifs, ni Grecs, ni anciens ni nouveaux paroissiens. Car tous sont Un en Jésus-Christ, et c’est pourquoi nous te louons. Amen.

Ct 33 Rejouis-toi peuple fidèle, st 1, 2, 5

Prière de repentance

Dieu notre Créateur, ta bonté nous a donné le cadeau d’un nouveau jour. Aide-nous à quitter hier et à ne pas craindre demain. Aide-nous à accueillir le caractère unique d’aujourd’hui, cet aujourd’hui que tu nous offres. Décharge-nous de ce que nous n’avons pas à porter plus longtemps pour que nous soyons libres à nouveau pour te servir. Nous te le demandons par ton amour : ton amour qui est célébré dans ta Parole, vécu par ton Fils, proche de nous par ton Esprit. Amen.

spontané

Annonce de la grâce

Dieu père et mère accueille et pardonne celui qui se retourne vers lui sincèrement. Aujourd’hui, il nous redit ce qu’il n’a cessé de répéter depuis le jour de notre baptême :

Je t’ai appelé par ton nom depuis le commencement de ton histoire. Je t’ai formé des profondeurs de la terre et je t’ai tissé dans le sein de ta mère. J’ai gravé ton nom dans la paume de ma main. Je te garde une infinie tendresse et je prends soin de toi. J’ai mis en toi toute ma joie.

Amen.

Spontané

Prière d’illumination

Dans mon oreille, Seigneur, entre comme un chant de réveil. Ouvre mon esprit et mon cœur, que j’accueille ta présence. 

Dans ma terre, Seigneur, entre, comme on bouture une fleur de silence. Ouvre notre bonté, comme un fruit enfin mûr. Change en douceur ce qui est amer, en espérance ce qui est désolé, en paix ce qui est en guerre.

Dans nos mémoires, Seigneur, entre, réveiller ta lumière. Imprime en chacun le grand passage que tu accomplis pour notre vie. Amen

Lecture biblique

Nous lisons dans le livre de la Genèse, au chapitre 37, les versets 12 à 17 (Daniel)

Les frères de Joseph vont à Sichem pour garder les moutons et les chèvres de leur père Jacob.

Un jour, Jacob dit à Joseph : « Tes frères gardent le troupeau près de Sichem. Va les voir de ma part. »

Joseph répond : « Je veux bien, père. »

Jacob dit encore : « Va voir si tes frères sont en bonne santé et si le troupeau va bien. Puis rapporte-moi des nouvelles. » Jacob envoie Joseph depuis la vallée d’Hébron. Quand Joseph arrive près de Sichem, il cherche son chemin dans la campagne. Un homme le trouve et lui demande : « Que cherches-tu ? »

Joseph répond : « Je cherche mes frères ».

Ct 22-04, Oh parle-moi Seigneur

Prédication

Nous avons entendu ici un tout petit passage de la grande épopée de Joseph, dans le livre de la Genèse, avec cette parole significative de Joseph : « Je cherche mes frères ». Nous en lirons d’autres passages dans les semaines à venir, qui nous feront cheminer sur le thème de la fraternité. Mais avant tout, il me paraît nécessaire de réfléchir à cette question : qu’est-ce donc que la fraternité ?

La fraternité, au départ, c’est une relation, mais une relation qui est imposée ; c’est donc une relation qui n’est pas choisie, puisque l’on ne choisit pas ses frères ni ses sœurs. C’est donc une relation entre personnes qui ne se sont pas choisies, et qui tient au simple fait d’avoir les mêmes parents, ou au moins l’un des deux parents en commun. Et en plus, non seulement on ne se choisit pas, dans une fratrie, mais, de ces parents-là, qui sont si importants pour nous, il va falloir se partager l’amour. Rien que cela, déjà, deux éléments vraiment pas évidents !

Ce n’est donc pas étonnant si la fraternité se présente plutôt comme un problème. Regardez ! l’aîné, qui était bien tranquille tout seul à recevoir l’amour de ses parents, est confronté tout à coup à la difficulté de devoir partager avec lui son espace, son temps, et surtout, l’amour de sa mère – et de son père, donc des personnes le plus importantes pour lui.

De leur côté, à mesure qu’ils arrivent dans la fratrie, les suivants, eux, doivent essayer de se faire une place dans un espace déjà occupé, et donc ils vont devoir s’y imposer en quelque sorte. Donc la fraternité, cela peut être un lieu de fortes tensions, de conflits, de rivalités, de jalousies et de haines parfois féroces et tenaces, qu’elles soient conscientes ou non. 

Et pire encore, non seulement les frères et sœurs ne se sont pas choisis, non seulement ils doivent se partager l’amour de leur parent et l’espace disponible dans la famille, mais en plus, pour plaire à leurs parents, pour en recevoir l’amour qu’ils espèrent et qui leur est vital, pour être aimés de leurs parents, voici qu’ils sont obligés… de s’aimer entre eux. 

Tout cela pour dire que la fraternité, ce n’est pas une évidence, loin s’en faut. La fraternité, ce n’est pas quelque chose qui est donné d’avance. Ce n’est pas parce que l’on est frères et sœurs que, d’emblée, la fraternité existe. Non. Tout ce qui est donné d’avance dans cette fraternité, c’est le même sang et les mêmes parents… et des intérêts plutôt opposés qui tiennent au désir d’être aimé et de trouver une place.

En Eglise, il en est de même : la fraternité n’est pas une évidence ; elle ne nous est pas donnée déjà toute construite. Contrairement à des idées reçues ou à des idéaux douteux, l’Eglise n’est pas le lieu d’une sorte de fraternité magique, où tous devraient être frères et sœurs d’emblée et s’aimer merveilleusement juste parce qu’ils fréquentent la même Eglise et se réfèrent au même Dieu. On entend parfois dire que si l’on est chrétiens et en Eglise, on devrait comme « naturellement », « spontanément », être capables de vivre une fraternité que l’on imagine paisible et harmonieuse, complémentaire et aimante… si ce n’est pas le cas, c’est que l’on n’est pas vraiment spirituel, on n’est pas vraiment « né en Christ ». Mais en réalité, nous ne naissons pas frères, que ce soit en famille ou en Eglise.  

La fraternité, c’est plutôt comme un jeu de légos (pas un jeu de l’égo ! car l’égo ne supporte pas la fraternité, évidemment !). On a plein de briques, c’est-à-dire d’éléments divers et variés ; en Eglise, on a déjà l’appel à la vie en Dieu, on a aussi une sorte de manuel, que constitue la Bible, les études bibliques, la prédication, l’administration des sacrements (baptême et Ste Cène), la vie de prière, la rencontre entre les uns et les autres, etc ; et cette fraternité, à partir de tous ces éléments, il va falloir la construire, et c’est nous qui allons devoir la construire. Personne ne la construira à notre place, comme « magiquement ». La fraternité, c’est donc un univers relationnel à construire. Et si l’on ne se met pas à sa construction activement, au mieux elle végétera, au pire, elle sera un lieu de destruction.

Frères et sœurs, il s’agit donc de le devenir. Et si l’on en croit les récits bibliques, c’est très, très, très loin d’être évident.

Dans le livre de la Genèse, on découvre que la fraternité est sans cesse menacée par l’envie, la rivalité et la jalousie. Et pour construire la fraternité, il va falloir que les uns et les autres traversent une épreuve en particulier : l’épreuve de la convoitise.

La convoitise, comment la définir ? c’est ce qui rassemble à la fois l’envie, la rivalité, la jalousie, et qui peut mener jusqu’au meurtre du frère, de la sœur. Et même s’il n’y a pas meurtre physique, il y a des tas d’autres façons de tuer un frère ou une sœur. On peut tuer quelqu’un par des paroles.

La convoitise, c’est ce que devient le désir humain quand il ne consent pas à la limite, au fait qu’il y a une limite (tu pourras manger de tous les arbres du jardin, sauf un) ; or, c’est justement le fait qu’il y ait une limite qui permet de structurer le désir. Sans juste limite, le désir tend à prendre toute la place, jusqu’à envahir l’espace d’autrui – là on tombe dans la convoitise. Et c’est ce qui ouvre la voie à toutes sortes de conflits. On le voit à tous les niveaux : personnel, familial, communautaire, mondial.

 Face à ce risque de fratricide, le philosophe Paul Ricoeur considère que du coup, la fraternité, la construction de la fraternité devient un projet éthique, et non pas seulement quelque chose qui serait donné par la nature une fois pour toute. 

Si l’on en croit le livre de la Genèse, ce projet éthique inclut, parmi ses priorités, la lutte contre la convoitise. Car par la convoitise, le désir de l’un va, avoir tendance à vouloir effacer la différence de l’autre, pour faire entrer l’autre dans sa propre logique. Celui qui est pris de convoitise peut voir l’autre comme un objet : une sorte d’instrument duquel se servir pour obtenir ce que l’on désire – pour notre plaisir, pour notre réussite personnelle, pour notre gloriole, peu importe. Ou alors, on peut voir l’autre comme un concurrent, du coup, il faut le neutraliser, l’écarter, voire l’éliminer. Ainsi, l’autre est nié en tant que sujet, et ramené au rang de simple objet. Il ne peut donc être réellement partenaire d’échange et d’alliance. C’est ainsi que la convoitise détruit les relations parce qu’elle le détruit en tant que sujet, elle voudrait qu’il ne soit qu’un objet.

De plus, la convoitise affecte gravement la parole : plutôt que de dire à l’autre qu’il est une chose que l’on veut pour soi comme un objet, le mensonge et la manipulation s’emparent rapidement de la parole pour en faire un instrument permettant d’assouvir son désir et d’asservir l’autre.

Comment, dans ces conditions, la parole pourrait-elle édifier une relation juste et épanouissante, une relation « fraternelle » ?

Le livre de la Genèse explore un certain nombre de crises de la fraternité, mais il évoque aussi des issues à ces conflits. Par exemple entre Jacob et Esaü, en cessant de se mentir ou de se manipuler et de s’envahir, il est possible d’ériger une sorte de rempart contre la convoitise qui détruit.

Le récit de Joseph, quant à lui, va encore plus loin sur le thème de la construction de la fraternité. C’est ce récit que je vous proposerai de parcourir dans les semaines à venir, et face à quelque chose qui ressemblait à une impasse au début de l’histoire, nous découvrirons une magnifique ouverture. De quoi chanter avec le psaume 133, Ah qu’il est beau pour des frères, de demeurer ensemble… Oui, Joseph cherchait ses frères, et il les a trouvés ; avec beaucoup d’effort et de confiance, avec l’aide permanente du Seigneur, malgré toutes les épreuves traversées, Joseph a vraiment trouvé ses frères. Oui, la fraternité est rendue possible par la progression des individus : le temps, les rencontres, les changements personnels, les crises, tout cela est au service de l’établissement ou du rétablissement de relations fraternelles. La rivalité, la jalousie, si elles sont presque toujours au point de départ de la relation, n’en sont jamais l’essence ; elles ne la constituent pas. C’est pourquoi la relation fraternelle est toujours possible, par-delà toutes les difficultés. 

La fraternité en Christ est fraternité en espérance. Comme la fraternité biologique, la relation fraternelle en Christ est toujours possible. Elle est une perspective offerte, et qui plus est, elle est un lieu de constitution de la personne.

Et si l’on considère la fraternité comme un projet éthique, comme dans nos Eglises, on a l’habitude de construire des projets de paroisse, on se demande quel va être le nouveau projet de paroisse, et bien je trouve qu’en voilà un, un beau projet de paroisse : vivre la fraternité, et qui plus est, en Christ, c’est-à-dire à partir de l’enracinement de la vie de chacun, chacune, en Christ. Oui, en voilà un beau projet : Fraternité à construire, fraternité en espérance. Amen.

Musique

Ct 12-16, st 1 et 3 Joie pour des frères et des soeurs

Confession de foi

Je crois en Dieu, notre Père et notre Mère,

Je crois qu’il a créé le monde pour l’homme et la femme, dans la joie et l’émerveillement

Je crois qu’en Jésus-Christ, le fils de Dieu, il est venu chez nous et pour nous. Il a vécu comme nous, mais en allant jusqu’au bout de la vérité, de l’amour et du don.

Je crois en l’Esprit Saint, par qui le monde reçoit la vie et l’amour, et qui rend possible toute justice et toute espérance.

Je crois que nous ne sommes pas des individus isolés, mais un peuple, le peuple de Dieu qui est, malgré tout, signe d’unité et d’amour, signe de la présence et de la tendresse de Dieu.

Je crois que le monde est déjà sauvé, que le mal est déjà vaincu, que l’homme est déjà renouvelé.

Mais je sais que cette résurrection doit se faire chaque jour, jusqu’à ce que Jésus nous rende semblable à lui. C’est pourquoi j’attends un monde nouveau.

Spontané x4

Offrande

Prière d’offrande

Voici venu le moment du don. Don d’amour et don de soi,
Par l’offrande, nous exprimons notre soutien à l’Eglise pour qu’elle soit toujours un lien vivant, de rencontre les uns avec les autres et de rencontre avec Dieu, pour qu’elle témoigne de l’amour de Dieu auprès de tous.

Annonces (Acat – Chantal – véronique : encombrants temple)

Prière d’intercession et Notre Père (Véronique)

Envoi et bénédiction

Que Dieu nous rende fertiles en foi, en amour et en bonté,

Qu’il nous fasse aller dans la joie,

Qu’il nous mène plus loin dans le partage et la paix,

Signes de la fécondité du ciel en nous.

Pour cela, il nous bénit, il nous guide et nous accompagne. Amen.

Spontané x2

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