Culte du 12 novembre 2023 à Sète
Culte du 12 novembre 2023 : Joies et peines en partage.
Ouverture du culte :
Bienvenue à toutes et à tous. Qui que vous soyez, d’où que vous veniez, quelles que soient vos convictions, vos questions ou vos doutes, vous êtes tous bienvenus dans ce temple, pour ce temps de culte particulier.
Particulier car aujourd’hui, l’Eglise protestante Unie de Sète et Bassin de Thau se souvient. Une fois par an, notre paroisse invite les familles que nous avons accompagnées à l’occasion d’un événement joyeux ou douloureux : baptême, bénédiction de mariage, une confirmation, des obsèques.
Faire ainsi mémoire ensemble, épeler des noms qui rappellent des moments de joie, des moments de peine, manifeste notre humanité commune et nous fait sentir la « communion des saints », cette communauté invisible reliée par la foi en l’unique Dieu.
Il se peut que vous ne vous connaissiez pas entre vous, peut-être étiez-vous juste en contact avec quelqu’un en particulier – Claude notre diacre, moi-même la pasteure, qqn du CP ou une connaissance : en tous cas, soyez tous les bienvenus ici et nous vous accueillons avec plaisir.
Nous avons préparé ce culte à deux, Claude Albano et moi-même, et nous le conduirons ensemble. Nous commençons par l’écoute de la musique.
– moment musical – court silence
Annonce de la grâce et de la paix
Grâce et paix vous sont données de la part de Dieu, notre Père, Jésus-Christ notre frère, par l’Esprit saint notre consolateur. Je vous invite au recueillement, à la prière
Aujourd’hui, jour de joie ou jour de peine, Seigneur, tu nous adresses comme chaque jour ta Parole. Viens, Saint Esprit, Souffle vivifiant, ravive en nous la foi, l’espérance et l’amour, viens habiter nos vies et nos fraternités, viens ouvrir des brèches de liberté et de respect dans les sables mouvants de notre histoire, et fais germer en nous des lendemains qui chantent la joie de vivre et d’aimer. Amen.
Cantique 47.19 Tu es là au cœur de nos vies, st 1 et 3. Page 750
Louange / repentance / pardon :
Réunis pour ce moment mis à part, et toujours au sein de l’immense communion qui nous lie aux autres dans le temps et dans l’espace, laissons-nous maintenant gagner par notre louange qui monte de nos cœurs vers Dieu.
Pour la paix et l’harmonie, pour la joie dans un ciel bleu azur, et aussi dans la détresse et l’angoisse dans un ciel plus noir, nous te rendons grâce, car tu nous accompagnes toujours, discret, mais bien présent au creux de nos vies. Quelles que soient les circonstances, tu es sans relâche à nos côtés, nous voulons te dire merci, infiniment merci !
Face à ton amour, nous ne répondons pas toujours « présent ». Alors pardonne-nous lorsque la souffrance de notre prochain ne nous atteint pas. Nous sommes alors plus solitaires que solidaires dans notre cécité existentielle. Veuille Seigneur nous pardonner quand la souffrance nous enferme et que nous n’arrivons plus à communiquer avec notre entourage et avec toi.
Dieu est fidèle et attentif à nos vies. Il ne tient pas compte de nos égarements, mais il prend toujours en compte notre détresse et notre bonne volonté. Lorsqu’un de ses enfants crie, il intervient toujours, même si c’est rarement comme nous l’attendions.
Dans le psaume 30, le priant s’écrie :
« Tu as changé ma plainte en danse de joie, tu as ôté mon vêtement de deuil, et tu l’as remplacé par un habit de fête, sans cesse je te louerai. »
Voilà comment agit notre Dieu. Amen.
Enumération des couples mariés et des baptisés.
Nous nous souvenons ensemble des familles accompagnées dans la joie d’une union, et dans le bonheur d’un baptême.
Mariage.
Notre communauté a été dans la joie en partage le samedi 1er juillet 2023 lors de la bénédiction du mariage :
D’Alisson Pons et de Enzo Vidal.
Ainsi que le samedi 22 juillet 2023, lors de la cérémonie de bénédiction du mariage de Valérie Malosse et Thierry Zoïa.
Baptêmes.
Notre église a été aussi dans la joie lors du baptême de :
Juliann Durand-Criado le 11 juin 2023.
celui de Joliette Coste le 25 juin 2023.
Et celui de Juliette Chazel le 2 septembre 2023.
Merci Seigneur notre Dieu, pour tant de joie partagée.
Cantique : 41-23 Remplis d’amour et de reconnaissance p.591
Prière d’illumination.
Je vous invite à la prière avant d’ouvrir les Ecritures.
Seigneur, ouvre nos cœurs à ta Parole, et viens nous en nourrir. Que ton Esprit éclaire notre intelligence afin que nous soyons des passeurs de ton Evangile d’amour et de grâce. Amen.
La lecture de ce matin se trouve dans l’Epître aux Romains, chapitre12 :
« À cause du don que Dieu m’a accordé dans sa bonté, je le dis à chacun de vous : ne vous prenez pas pour plus que vous n’êtes, mais ayez une idée juste de vous-même, chacun selon la part de foi que Dieu lui a donnée.
Nous avons un seul corps, mais il a plusieurs parties qui ont toutes des fonctions différentes. De même, bien que nous soyons nombreux, nous formons un seul corps en union avec le Christ et nous sommes tous unis les uns aux autres comme les parties d’un même corps…
Que l’amour soit sincère. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous au bien. Quant à l’affection fraternelle, soyez pleins de tendresse les uns pour les autres. Mettez un point d’honneur à vous respecter les uns les autres.
Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent.
Vivez en bon accord les uns avec les autres. N’ayez pas la folie des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne vous prenez pas pour des sages.
Ne rendez à personne le mal pour le mal. Efforcez-vous de faire le bien face à tous.
S’il est possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous. »
Ta Parole Seigneur nous guide, nous renouvelle et éclaire nos vies ; fortifie-nous par ta Parole. Amen.
Ct 45-21 st 3
Prédication.
Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Voici le verset biblique qui nous réunit aujourd’hui, pour ce culte particulier intitulé « joies et peines partagées ».
Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Cela peut paraître simple, évident, un peu comme ces phrases toutes faites qui semblent banales parce que l’on ne prend plus le temps de les questionner, de les penser, de les peser et les soupeser pour en extraire la fragrance, le coeur.
Se réjouir avec ceux qui se réjouissent, ce n’est pas si facile, car cela demande déjà de ne pas être habité par l’amertume, le regret, les rancoeurs ; ou encore, de ne pas être habité par la jalousie, l’envie, etc, etc.
Et pour pleurer avec ceux qui pleurent, il faut accepter de mettre de côté le confort de nos jours tranquilles, la belle émotion que nous procure telle ou telle situation joyeuse, de se laisser ouvrir par la compassion et ébranler par la détresse d’un autre…
Voilà déjà bien des obstacles à surmonter. L’apôtre Paul le sait. C’est pourquoi il déploie de nombreux éléments dans la lettre qu’il adresse aux Romains, comme il pourrait l’adresser aux Sétoises et aux Sétois d’aujourd’hui.
Parmi ces éléments, il en est un qui revient de manière régulière : il appelle à ne pas se conduire de manière hautaine. Le verbe grec utilisé ici signifie précisément ne pas « élever ses pensées trop haut », ne pas se laisser conduire par l’orgueil, le dédain, la vaine gloire. Il signifie aussi de ne pas avoir « des vues trop hautes », car le risque couru alors serait de tomber dans la mégalomanie, la démesure, la toute-puissance. Au contraire, Paul appelle sa communauté à se conduire avec sagesse. Non pas en se croyant sage, sous-entendu plus sage que les autres, mais plutôt avec bon sens.
Cet appel à ne pas se croire « plus », à ne pas élever ses pensées trop haut perché, est accompagné d’une image que tous peuvent comprendre : l’image du corps. Etre en Christ, c’est se savoir membre, chacun à sa place, d’un même corps, chacun ayant sa fonction particulière. Mais le penser ne suffit pas ; il nous faut une ouverture de conscience, une expansion intérieure qui nous fasse expérimenter cette com-union, ce sentiment profond d’unité avec tout ce qui vit et respire. Non pas une uniformité, non pas une confusion où tout serait mélangé, mais se sentir profondément Un parmi les autres et avec les autres ; sentiment de lien, sentiment d’inter-dépendance, sentiment de commune humanité, sentiment d’être animés d’un même Souffle, du même Esprit divin.
Alors, c’est comme une force qui se révèle. Une force tranquille : la force de l’amour, la force qui offre, la force qui lie et qui relie.
Cette force et cette conscience, elles sont le ciment de l’Eglise.
Cette force douce, ou cette douceur forte, cette conscience d’être un, c’est ce qui nous permet de nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, et de pleurer avec ceux qui pleurent. Car pour cela, effectivement, il faut qu’une grande force et qu’une grande douceur nous soit donnée.
En effet, quand on est affligé, il n’est pas si facile de voir les autres heureux. C’est un peu comme si leur bonheur apparent rendait notre affliction encore plus grande, encore plus visible. Quand on a perdu son conjoint, ce n’est pas évident de partager du temps avec des couples heureux. Je me souviens d’une personne veuve qui me disait un jour l’insupportable douleur qu’elle ressentait chaque fois qu’elle avait un couple devant ses yeux…
Inversement, quand on vit un grand amour, une grande joie, une naissance, une réconciliation, une grande réussite, bref, quand un grand bonheur nous traverse, on peut très très vite perdre notre capacité à la compassion. Quand l’autre nous apparaît si seul, si pauvre, si triste, si amer, si atteint par la détresse, nous avons vite fait de nous en détourner… un peu comme si cette détresse risquait de nous « sauter dessus », un peu comme si la pauvreté ou la tristesse étaient contagieuses… ou alors, pire encore, ces situations pourraient bien nous culpabiliser… alors nous trouvons de nombreux prétextes pour nous en détourner et l’on a vite fait de se dire que l’autre n’a bien que ce qu’il mérite et tant pis pour lui ; ou alors, nous nous sentons tellement impuissants que nous préférons nous en détourner pour ne pas faire face à ce sentiment d’impuissance.
Alors oui, c’est vrai, il peut y avoir une sorte de contagion… de contagion de la peine et de contagion de la joie… oui, c’est un peu ce que dit l’apôtre Paul : à l’instar d’un virus, la peine de l’autre peut nous affliger, voire nous plomber ; et inversement, la joie de l’autre peut nous exalter.
Mais je crois que ce n’est pas tout à fait cela que dit l’apôtre Paul. Je pense que la contagion dont il parle est d’un autre ordre, elle est contagion de vie, contagion pour la vie. Quand j’accompagne un couple vers la bénédiction de son mariage, c’est incroyable cette énergie d’amour dont on peut être le témoin ; c’est comme si j’entrais dans cette communion d’amour dans laquelle ils baignent, c’est comme si j’en devenais participante.
Par ailleurs, quand j’accompagne des personnes qui traversent l’épreuve du deuil, de la maladie, de la fin de vie, de la même manière, j’entre dans une énergie… une énergie différente, mais c’est toujours l’énergie de vie, car dans un cas comme dans l’autre, je me sens Un avec l’autre, et c’est cela le plus important, c’est là que se trouve la vraie joie, celle qui ne passe jamais : dans ce sentiment d’être Un avec l’autre. Depuis ce lieu, depuis ce lien, je vois la joie ou la peine dans laquelle baignent les personnes selon les événements qu’elles traversent, je sais que leur joie fluctuera… je sais que leur peine fluctuera aussi… par contre, je vois, je vis cette énergie du lien, cette énergie de l’Un, de la communion qui nous lie les uns aux autres comme le sang relie tous les organes du corps entre eux, et je sais que cette communion-là, rien ne pourra jamais l’anéantir, car elle est communion à Dieu lui-même.
Alors oui, n’ayons pas peur. N’ayons pas peur de nous réjouir de tout cœur avec ceux qui se réjouissent, nous risquons seulement d’être gagnés nous aussi par la joie… n’ayons pas peur de pleurer de tout cœur avec ceux qui pleurent, car cela nous rappelle que nos bonheurs ne sont pas éternels et nous découvrons alors que malgré la détresse, l’isolement ou la pauvreté, nous pouvons goûter ensemble la joie du partage, la joie de la communion… n’ayons pas peur de cette communion qui nous lie les uns aux autres car elle est la vie même. La Vie de Jésus-Christ, la vie en Jésus-Christ, la grande Vie à laquelle nous sommes tous appelés, par-delà les hauts et les bas de nos existences, par-delà les hauts et les bas où nous entraînent les circonstances de notre vie. Amen.
Pause musicale
Cantique : 36-24 st 1 et 2 Tous unis dans l’Esprit
Offrande.
Par l’offrande, nous exprimons notre soutien à l’Eglise, pour qu’elle soit toujours un lieu vivant de rencontre les uns avec les autres, un lieu fraternel de partage, et un lieu d’annonce de la bonne nouvelle de Jésus le Christ.
Offrande.
Seigneur merci pour tout ce que tu nous as donné, la vie, l sens de la vie et la fraternité. Cette offrande, est le signe de notre dépendance de toi. Amen.
Annonces.
Parole pour tous et pain quotidien (Nicole Caburet)
ACAT (Michèle)
Parrainage de Jean-Freddy, par Jean-François Vanspeybroeck
-18/11 concert dans le cadre de l’association interreligieuse
-19/11 dimanche prochain pas de culte au temple, culte synode régional au Lazaret à 14 h.
– 25/11 concert Trio Vermeil à 17 h 30
-26/11 culte artistique animé musicalement par le même Trio Vermeil, culte tout différent de ce à quoi nous sommes habitués, sur le thème : Quelle est ton espérance ? Sera suivi d’un repas partagé : merci d’apporter quelque chose à partager (liste à la sortie sur petite table)
Noël : veillée le 24 au soir, culte 25 matin.
Grand merci à Catherine Méchain, pianiste, qui a accepté de tenir l’orgue aujourd’hui en l’absence de Liliane.
Enumération des personnes qui nous ont quittés.
Avant d’entrer dans la prière les uns pour les autres, nous rappelons les personnes qui nous ont quittées dans l’année écoulée et dont nous avons accompagné les familles. Comme un grand bouquet de fleurs, nous les déposons dans nos mémoires et nous portons leur famille dans nos prières :
Mesdames et Messieurs :
Fabienne Grandjean, Victor Vitorino, Nathalie Pinel, Didier Bélurier, Jean Causse, Rolland Roques…
Ct 45-10 J’ai soif de ta présence st 1
Nous ont quitté aussi Mesdames et messieurs : Huguette Beaumont, Florentine Razaimbolonoro, Robert Jantet, Philippe Auriol, Robert Chiarillo, Jean Génatas…
Ct 45-10, st 2
Nous ont quitté également Mesdames et Messieurs : Jean-Marc Sorbier, Jeanine Touren, Michel Roussac, Josiane Ferrer, Thierry Gratia, Michel Jean.
Ct 45-10 st 3
Intercession.
Nous vous invitons maintenant à la prière d’intercession, la prière des uns pour les autres, et particulièrement pour les personnes qui ont vécu un deuil dans l’année écoulée.
Prière.
Au moment de nous séparer, que ton amour Seigneur, accompagne ceux qui ont souffert, et que ce même amour demeure avec ceux qui ont été dans la joie. Dans les situations de grandes détresses, dans les moments de bonheur intense, rappelle-nous ta fidélité et ta présence. Revêts-nous de confiance et d’espérance.
Alors Seigneur, apprends-nous à aimer comme tu aimes.
Apprends-nous cet amour qui nous surprend et nous dépasse ; amour fidèle, tendre et pur.
Apprends-nous à offrir et à s’offrir. A donner et à se donner.
Apprends-nous cet amour qui sait aimer le plus petit, qui couvre celui qui souffre, qui sourit avec celui qui rit.
Apprends-nous ton amour qui sait regarder le prochain, car regarder c’est plus que voir. Regarder, c’est aussi garder, garder près de soi, prendre soin.
Apprends-nous cet amour qui recherche inlassablement la justice ; ta justice dans un monde en émoi profond.
Aide-nous Seigneur, Aide nous, nous t’en prions.
Puis, toutes les autres prières qui demeurent en sourdine au fond de nos cœurs, nous te les portons avec la prière que Jésus nous a offerte :
« Notre Père…… amen.»
Envoi et Bénédiction.
Au réveil, fais lever ta louange et laisse Dieu semer dans ton champ en éveil, les éclats de sa parole.
A midi, reviens au Christ, seul centre et vraie lumière. Puise la joie dans l’évangile et compte patiemment sur sa fidélité.
Le soir, ton travail achevé, appuie-toi sur l’Ami. Demeure avec les tiens dans la paix qu’il te donne.
Au coucher, pour entrer en sommeil, cueille les fruits du jour. Sans colère ni orgueil, remets ta vie au Père.
Et dans la nuit, zébrée d’inquiétudes ou bercée de repos, saisis en ton cœur la main salutaire qui change les ténèbres en clarté.
Dieu vous garde, par-delà toute joie et toute peine, il vous accompagne et vous conduit. Amen.